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Lutte contre la vie chère au Gabon : Démarrage de contrôle des prix de la mercuriale par la DGCCFR

Après dix jours de sensibilisation sur la nouvelle grille des prix des denrées alimentaires, la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) est passée hier, mercredi 4 octobre 2017, à la phase de contrôle des prix affichés qui ne devraient pas connaître de changement pendant une durée de 6 mois.

Un jour après sa prise de fonctions à la tête de la DGCC, Emmanuel Eyeghe Nze a porté les habits de contrôleur des prix. Il était lui-même à la tête de la délégation. La nouvelle équipe dirigeante a fait une descente sur le terrain sous une pluie battante pour se rendre compte de l’effectivité de la mesure prise par les autorités.

Ce premier contrôle était principalement destiné aux grandes surfaces et quelques magasins. De Prix Import dans la commune de Libreville en passant par Géant CKdo et Mbolo, la délégation de la DGCCFR s’est dirigée au marché de Nkembo dans le deuxième arrondissement chez « Alex Bon Prix », où des produits expirés ont été saisis, avant de clôturer par Sun Gel au Port Môle qui s’entête avec les anciens prix.

L’équipe du nouveau DG, très préoccupée par un dispositif de contrôle efficace des prix de la nouvelle grille, s’est focalisée sur neuf groupes de produits, entraînant des baisses, des prix du poisson, de la viande, de la volaille, du riz, du lait, des boites de conserves de légumes, des pâtes alimentaires et de certaines boites de conserves de poisson.

Après le constat fait par les contrôleurs, l’heure a été à la mise en garde de certains opérateurs pour des prix non homologués en attendant le passage à l’étape des sanctions. Les prix ne sont pas affichés sur les différents produits, certains opérateurs se contentant d’écrire « les prix sont en baisse ou en promotion » sans un identifiant. Par rapport à la mercuriale, certains produits restent encore à la hausse. Il y a un dépassement des prix de la volaille. Ce qui ne parvient pas à orienter forcement les consommateurs qui s’attendent à voir leur pouvoir d’achat s’améliorer.

Pour que les mesures gouvernementales soient efficientes, le Directeur général de la DGCC a imposé à tous les commerçants d’afficher de façon visible les prix des articles concernés par la mesure. Aussi, a-t-il insisté pour que les consommateurs soient sensibilisés sur leur obligation de ne payer que sur la base des prix affichés et, dans le cas où certains commerçants véreux vendraient avec les prix autres que ceux affichés par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère. D’où, l’idée des «sanctions exemplaires» qui devront être appliquées à ceux qui ne veulent pas respecter la loi.

Toutefois, il y a lieu de dire que les prix des produits alimentaires sont aussi élevés du fait de l’existence d’une multitude de prélèvements de structures publiques ou parapubliques. Il est clair que si un opérateur économique fait rentrer sa marchandise par Eboro, verse de l’argent par exemple aux agents des forces de l’ordre qui le contrôlent entre Bitam et Libreville, la seule possibilité pour lui de rentabiliser ou d’équilibrer ses comptes sera d’augmenter les prix des produits qu’il propose à la consommation. Et c’est ce à quoi l’on assiste depuis une décennie.

Pour Emmanuel Eyeghe Nze, le gouvernement est toujours engagé dans la recherche des solutions au bénéfice des consommateurs. Il n’est pas resté insensible face à cette situation qui accable les ménages gabonais. « Mon administration a d’abord commencé par la vulgarisation desdites mesures auprès des opérateurs économiques concernés et des consommateurs avant d’exercer la surveillance du marché par des contrôles réguliers et bien ciblés au travers des brigades d’alerte. Les interventions ciblées qui seront rendues possibles grâce à la mise à disposition du grand public d’un numéro vert gratuit (8085) », a-t-il indiqué.

En effet, le dispositif de lutte contre la vie chère met un accent particulier sur la mercuriale en même temps qu’il permet aux opérateurs économiques de pratiquer librement les prix sur d’autres catégories de produits alimentaires qui seraient par exemple destinés aux ménages aisés. Il a été prévu la mise en place d’une commission technique qui va se réunir périodiquement pour voir l’effectivité de l’application de la mesure sur le terrain. Et en dehors de cela, il y a des mesures réglementaires et législatives qui prévoient des sanctions en cas de non application de cette mercuriale.

Faut-il rappeler que l’adoption de la nouvelle mercuriale est la conséquence d’une multitude de rencontres tripartites entre l’Etat, les opérateurs économiques et les associations de protection des consommateurs. Il est souhaitable qu’une collaboration s’installe entre les opérateurs économiques et le gouvernement. Parce que le gouvernement, en procédant à la baisse des prix, se dessaisit d’une somme d’argent de l’ordre de 40 milliards de francs CFA, les consommateurs devraient donc voir l’impact de cette mesure sur la vie chère au Gabon.

La Direction générale de la Concurrence et de la Consommation, de son côté, a mis en place un dispositif en vue de mieux lutter contre tout dérapage. Et, dans cette administration on est sûr des mesures prises pour rendre en acte les orientations des plus hautes autorités. Les responsables reconnaissent tout de même à qui est la paternité de ce vaste programme qui profite aux familles.

« Le Président de la République, Chef de l’Etat, son excellence Ali Bongo Ondimba a décidé de lutter contre la vie chère pour que les gabonais vivent bien, pour que les gabonais vivent mieux. Et, la lutte contre la vie chère est l’une des priorités du gouvernement comme l’a si bien rappelé le Premier ministre, chef du gouvernement, Mr Emmanuel Issoze Ngondet. Donc, c’est dans ce cadre que le gouvernement, en partenariat avec les opérateurs économiques, a identifié 167 produits de consommation courante, les produits qui sont consommés par la plupart de ménages gabonais, et a décidé de renoncer à certains droits de douane, à certains impôts enfin que ces prix-là n’augmentent pas de façon exagérée », a indiqué Emmanuel Eyeghe Nze.

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