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Crimes rituels : Mgr Ondo Eyene sonne le tocsin

Lever véritablement le tabou sur la question de crimes rituels au Gabon, telle est peut-être la volonté affichée par l’évêque d’Oyem, Monseigneur Jean-Vincent Ondo Eyene qui, dans un entretien avec le site Cath.ch, publié le 5 octobre 2017, a affirmé que la pratique reste courante au Gabon. «Les sacrifices humains se sont accentués depuis l’an 2000», a-t-il déclaré.

S’exprimant sur ce site exclusivement réservé aux questions de religion et particulièrement celles de l’église catholique, Mgr Jean-Vincent Ondo Eyene s’est appesanti sur ce phénomène qui, de plus en plus, marque et impacte la vie de plusieurs familles au Gabon. Sans ambages, l’évêque d’Oyem, par ailleurs président de la Commission épiscopale Justice et Paix de la Conférence épiscopale du Gabon (CEG), soutient que les sacrifices humains sont aujourd’hui une pratique courante lors de certains évènements.

Si le prélat a assuré que l’Eglise reste «très attentive à ce phénomène», ces crimes, explique-t-il, s’effectuent particulièrement lors de l’approche de diverses élections ou lors d’autres évènements «un peu particuliers». «Sinon, c’est le calme absolu».

«C’est pourquoi nous essayons d’être très attentifs à l’approche des élections pour commencer à dénoncer, à faire prendre conscience de ce phénomène aux autorités en place», a-t-il déclaré.

Pour lui, ce problème qui n’existait pas à l’époque de l’indépendance, s’est accentué depuis l’an 2000. A travers cette prise de parole offensive sur la question, l’homme d’église espère que la société va résolument s’engager à lutter contre ce phénomène. C’est le combat que mène l’Eglise, à travers sa Commission Justice et Paix, pour que ce phénomène cesse à travers le pays. Car, affirme le prélat, «Il ne fait pas partie des habitudes culturelles des Gabonais», ajoutant qu’«il est dû à l’ouverture du Gabon au reste du monde».

La sortie de l’évêque d’Oyem marque en effet l’appui de l’Eglise gabonaise à l’engagement à la lutte contre les sacrifices humains lancée depuis 2012 par l’Association de lutte contre les crimes rituels au Gabon (ALCR).

Monseigneur Jean-Vincent Ondo Eyene estime qu’il y a nécessité de discuter avec les autorités afin de voir comment y mettre fin. «La vie humaine est sacrée et ne peut pas être banalisée», a-t-il déclaré dans cet échange. «Chaque fois que nous constatons que malgré notre dénonciation, il y a encore un crime, nous faisons retentir notre voix pour dire une fois de plus: il faut que ça s’arrête», a assuré l’évêque.

Au Gabon, entre 2011 et 2014, L’ALCR présidée par Jean Elvis Ebang Ondo, a relevé au moins 157 personnes tuées pour leurs organes, dont 75 enfants, 39 femmes et 43 hommes.

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