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Nzeng-Ayong : «Les routes de l’impossible»

Automobilistes et populations de l’un des plus grands quartiers de la capitale vivent un véritable calvaire au quotidien.

En empruntant le titre de la série documentaire française de France 5 pour évoquer le quotidien haletant des usagers des routes de Nzeng-Ayong, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le parallèle est saisissant. Bien plus encore, lorsqu’on est un automobiliste et obligé de parcourir chaque jour ses rues truffées de nids de poule et crevasses.

Au quartier Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement, très peu de trajets d’un kilomètre offre une circulation fluide. Les routes, dont l’entretien a cessé depuis plusieurs années, sont pour certaines sur le point de se désagréger complètement.

Sami, taximan à Libreville se méfie particulièrement de ce quartier pourtant pourvu de clients. «Il faut armer son mental lorsqu’on prend la résolution d’y aller», raconte-t-il. «La conduite à pas de tortue est épuisante et couteuse en carburant. Ces routes délabrées qui ne nécessitent à certains endroits que des petites réparations sont à l’origine de ce rythme lent des automobilistes», pense-t-il.

Du pont de Nzeng-Ayong, pompeusement appelé «échangeur», la voie déjà étroite ralentit les automobilistes. Le goudron abîmé, ainsi que les gros bétons armés dont la présence gêne plus qu’elle ne protège, rendent déjà l’accès au quartier difficile. A la première intersection, les automobilistes allant vers le carrefour GP doivent slalomer entre les nids de poule présents au début de cette bretelle, puis peu après la pharmacie de garde.

Sur la voie menant vers le rond-point, le goudron est inexistant sur une dizaine de mètres après «Chez le général». Après le rond-point, sur l’axe menant vers le Lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe, la route est presque coupée en deux. Les usagers, craignant un accident sur cette voie non éclairée, ont posé une dalle métallique en guise de pont.

Le détour par le stade donne l’impression d’une route oubliée. Une marre d’eau a envahi l’espace devant la façade du stade donnant sur la cité rose. Une route hostile où seuls les «clandomans», des transporteurs des zones périphériques peuvent se risquer.

Plus loin, à Dragages, le spectacle est également désastreux. Tout proche de l’école, chacun essaie comme il peut d’éviter d’abimer son bas de caisse. Les automobilistes usent d’extrême prudence pour s’en tirer à bon compte. Même décor dans le petit marché situé après l’école. En cette période de la saison des pluies, les taximans ne se risquent pas dans cette partie du quartier. Un handicap certain pour les populations.

Auteur : Alain Mouanda

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