L’opposant Jean Ping est lui aussi monté au créneau pour dénoncer le projet de loi portant révision de la Constitution. Il appelle à une mobilisation du peuple gabonais pour dire non.

Réforme constitutionnelle, Jean Ping invite le peuple à dire non

Est-ce le début d’un nouveau bras de fer entre l’opposition et le pouvoir d’Ali Bongo? Après l’opposant Zacharie Myboto, c’est au tour de Jean Ping de s’opposer à la réforme de la Constitution. Samedi 4 novembre, l’opposant gabonais a lancé un appel à la population, invitant celle-ci à se mobiliser pour dire non à la modification de la loi fondamentale du pays. Adopté le 28 septembre dernier par le conseil des ministres, le projet de révision soulève la colère de l’opposition radicale.

Le motif de cette colère réside dans les modifications qui seront apportées à plusieurs articles. Au nombre de ces articles, se trouve l’article 8, dont la modification va donner au président de la République tous les pouvoirs exécutifs. Mais aussi l’article 9 qui maintient à 7 ans la durée du mandat présidentiel et qui ne limite pas le nombre de mandats présidentiels.

L’opposition gabonaise trouve dans cette démarche, un dessein inavoué du pouvoir de Librevillede faire de la République une monarchie. Ce qui constitue a leurs yeux un véritable recul de la démocratie dans le pays.

Les tensions restent donc vives à l’approche des nouvelles échéances électorales, notamment les prochaines législatives qui doivent se tenir en avril 2018. Le Parlement devrait se prononcer sur la réforme avant. Mais l’opposition a d’ores et déjà prévenu qu’elle fera tout pour s’opposer au texte.

Toutefois, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Alain Claude Bilie By Nze, a précisé que le texte reste avant tout un projet et il sera examiné à l’Assemblée nationale. Ce sont donc les représentants du peuple qui décidéront de l’adoption ou non de cette réforme constitutionnelle.