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Togo: pouvoir et opposition se mobilisent

Les positions sont bien tranchées, tous les protagonistes parlent de dialogue, mais restent campés sur leurs positions. Le gouvernement, le parti au pouvoir et ses militants vont plus loin, il faut avoir recours au référendum, ce qui n’est du goût de l’opposition. Ce samedi, de part et d’autre, on a mobilisé à travers le pays pour tenter de montrer qui peut compter sur le peuple.

A Tsévié, Atakpamé, Sotouboua, Tchamba, Kara et Dapaong, le parti au pouvoir a mis les moyens pour montrer que le peuple ne s’arrêtait pas qu’à Lomé. A Tsévié notamment, chef-lieu de la région maritime, pas très loin de la capitale, nous avons vu les militants, ils sont sortis de tous les hameaux.

L’unique message pour cette marche, dite « de la paix » : siffler la fin de la récréation et exhorter Faure Gnassingbé à aller à l’essentiel. Emmanuel Kodzo Adedze, vice-président de l’Union pour la République dans la région maritime (Unir), a les mots pour le dire : « Nous disons que, aujourd’hui, la logique voudrait qu’on aille au référendum. Nous, militantes et militants des grands partis unis, nous disons au président de la République, allons au référendum pour que l’essentiel soit conservé pour le pays. »

Une discussion préalable au référendum

La coalition des quatorze partis de l’opposition manifeste dans les rues depuis cinq mois. Elle appelle aux réformes constitutionnelles et de façon consensuelle, elle n’entend pas aller à un référendum sans une discussion préalable, Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition : « On va voir dans les jours qui vont venir s’ils feront le référendum, ou si nous, nous surestimons parce que nous pensons que nous ferons en sorte qu’il n’y ait pas de référendum. On verra s’ils atteindront leurs objectifs. »

De part et d’autre, les positions restent bien tranchées. Le pouvoir gagne du temps, la coalition de l’opposition se dit toujours mobilisée pour répondre du tac au tac. A Kara, ville natale du président, les choses ne sont pas allées jusqu’au bout : les militants ont été dispersés quand certains se sont mis à réclamer la libération de Kpatcha Gnassingbé (accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat en avril 2009 contre son demi-frère, le président Faure Gnassingbé), incarcéré pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

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