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Gabon: l’opposition appelle à la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle

La modification de la Constitution pour pallier l’indisponibilité temporaire d’Ali Bongo a entrainé une mobilisation de l’opposition qui réclame la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle.

« Il n’est pas question de bafouer la constitution »( Sénateur Owono Nguema)
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« En cas d’indisponibilité temporaire du président de la République pour quelque cause que ce soit, certaines fonctions dévolues à ce dernier peuvent être exercées, selon le cas, soit par le vice-président de la République, soit par le premier ministre, sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle ». Lu par François de Paul Adiwa, un des neuf juges constitutionnels du Gabon, la décision du 14 novembre dernier, ou plutôt l’alinéa rajouté à l’article 13 de la Constitution, est celui qui a donné prérogative au vice-président de convoquer et présider le conseil des ministres.

Une modification de la constitution loin de faire l’unanimité

Cette modification de la constitution a été très critiquée par la société civile et l’opposition gabonaise. La Coalition pour la nouvelle république (CNR), un regroupement de partis politiques qui soutiennent l’opposant Jean Ping, a ainsi appelé la population gabonaise à une manifestation pour réclamer la démission de Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente de la Cour constitutionnelle.

Le rassemblement doit avoir lieu ce vendredi à 15 heures au carrefour dit Rio, un lieu symbolique pour les manifestations de l’opposition.

Opposition et société civile veulent faire barrage

Membre de la société civile, Bertrand Noël Boundzanga est un enseignant chercheur à l’université Omar Bongo. Pour lui, la cour a violé la loi qu’elle est normalement censée protéger. « La Cour constitutionnelle a mis à terre la constitution de la République gabonaise et ça à tout l’air d’un coup d’Etat, » explique l’enseignant.

Pour le sénateur Owono Nguema, ce n’est rien d’autre qu’un coup de force ayant pour seule volonté la confiscation du pouvoir. « Nous, responsables de l’opposition, nous allons réagir. Parce qu’il n’est pas question de laisser la cour bafouer la constitution en la traitant comme si c’était une serpillère, » s’indigne le sénateur.

L’absence du président Ali Bongo commence donc à provoquer des réactions au Gabon. Le président Bongo est depuis le 24 octobre en Arabie saoudite où, selon la présidence, il se trouve « dans une phase de recouvrement de ses facultés physiques » à la suite d’un malaise.

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