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AVC d’Ali Bongo : La dédicace de Jeune Afrique

Jeune Afrique s’est ému des 10 ans de magistère d’Ali Bongo en accordant un intérêt particulier à son AVC. Dans son dernier numéro, le journal présente le chef de l’État gabonais comme un phénix qui après 10 ans, n’avait pas d’autre choix que de rompre avec ses proches collaborateurs.

«C’est au moment où on le pensait affaibli qu’Ali Bongo fait preuve de fermeté», a écrit Marwane Ben Yahmed dans son éditorial consacré au Gabon sur les 10 ans de magistère d’Ali Bongo. L’homme, habitué des palais africains, se positionne comme le défenseur d’Ali Bongo et assure que la plupart des informations véhiculées sur l’état de santé du chef de l’État gabonais depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) «n’étaient souvent que des infox savamment distillées par ceux qui y avaient intérêt soit pour régler d’obscurs comptes, soit pour se protéger de violentes luttes de pouvoir en cours».

S’il reconnaît la sévérité de cet AVC, il soutient qu’«ABO s’en remet plutôt bien». «Il se soumet à une dure rééducation et à un régime drastique qui lui a fait perdre une trentaine de kilos», précise Marwane qui affirme que sur le plan psychique, Ali Bongo «n’a rien perdu de ses facultés». Il assure que «ABO sait pertinemment d’où il revient et n’a rien oublié du passé, qu’il s’agisse des petites conversations anecdotiques ou d’événements marquants de son parcours depuis 10 ans», témoigne-t-il après s’être entretenu, dit-il, avec lui récemment dans son bureau du palais du bord de mer.

L’ingratitude en récompense ?

Ce parcours de 10 ans, soutient Jeune Afrique sous la plume de Georges Dougueli, se résume pour Ali Bongo à un «art délicat de la rupture» d’autant plus qu’au cours de cette décennie, «tant aura été promis et si peu tenu». Un bilan à priori négatif qui résulterait du fait qu’Ali Bongo ait accordé trop de largesses à ses proches. En 2009, note le journal, son ami politique de trente ans, Germain Ngoyo Mousavou avait prévenu : «le président devrait avoir à l’égard de ses soutiens un devoir d’ingratitude». Il aurait pris conscience de ce devoir d’ingratitude après son AVC au point de se débarrasser de ses soutiens partant de la cellule familiale. «Être un oncle, un cousin ou un neveu n’est plus un sésame qui ouvre la porte du bureau présidentiel ni celle de ses résidences», souligne Jeune Afrique se référant à l’épisode du 24 juillet. Des membres de la famille maternelle d’Ali Bongo avaient assiégé son domicile pour le voir. «Ce jour-là, il commence par envoyer sa fille Malika jouer les médiatrices avec la promesse qu’il recevra la famille en temps voulu puis hausse le ton», rapporte le journal qui ajoute que finalement, Ali Bongo avait sommé sa famille maternelle de quitter les lieux les cinq minutes qui suivaient.

«Les mécontents obtempèrent. Quelques jours plus tard, Nicole Assélé sera limogée alors même qu’elle s’apprêtait à prendre possession de son nouveau bureau à la SGEPP», souligne le journal qui suggère que l’AVC d’Ali Bongo a été un mal pour un bien. Le ménage ira au-delà du cocon familial avec pour cibles Park San Chul, son fidèle chef de sécurité, Steed Rey, son cousin chargé de la logistique présidentielle, Arsène Emvahou, l’un de ses aides de camp et plus récemment, Frédéric Bongo. «ABO a aujourd’hui pris ses responsabilités. En tant que chef de l’État, il assume les errements du passé», affirme sans sourciller Marwane. S’il se demande si Ali Bongo l’aurait fait sans cet AVC, il glisse malicieusement qu’il y a «une nouvelle équipe au pouvoir au premier rang de laquelle Brice Laccruche Alihanga son directeur de cabinet». Pour Jeune Afrique le vrai Premier ministre c’est Laccruche Alihanga. De quoi battre froid à Julien Koghe Bekale !

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