spot_imgspot_img

Hydroxychloroquine : l’étude du Lancet sous le feu des critiques de scientifiques

Des dizaines de scientifiques ont publié ce jeudi une lettre ouverte exprimant leurs « inquiétudes » sur les méthodes de la vaste étude parue en fin de semaine dernière dans The Lancet, qui a conduit à la suspension d’essais cliniques sur l’hydroxychloroquine.

Le professeur Didier Raoult, principal défenseur de l’utilisation de la chloroquine en France, dénonçait une « étude foireuse ». Parue le 22 mai, l’étude parue dans le Lancet suscite désormais le doute, voire « l’inquiétude », de dizaines de scientifiques, qui ont fait part ce jeudi soir de leur scepticisme dans une lettre ouverte.

Le retentissement de cette étude a « conduit de nombreux chercheurs à travers le monde à examiner minutieusement, en détail, la publication en question », y écrivent les signataires. « Cet examen a soulevé à la fois des inquiétudes liées à la méthodologie et à l’intégrité des données », soulignent-ils, avant de faire une longue liste de points problématiques, du refus des auteurs de donner accès aux données à l’absence d' »examen éthique ». Une lettre que le professeur Didier Raoult n’a pas manqué de relayer sur Twitter.

Notant que la médiatisation autour de cette étude a provoqué « une inquiétude considérable chez les patients et les participants » aux essais cliniques, ils appellent à la mise en place par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou une autre institution, « indépendante et respectée », d’un groupe chargé de mener une analyse indépendante des conclusions de l’étude.

Une étude qui « ne va pas dans le sens de nos préconceptions », fustige un professeur

Parmi les signataires de cette lettre ouverte se trouvent des cliniciens, des statisticiens et autres chercheurs du monde entier, de Harvard à l’Imperial College de Londres. « J’ai des doutes sérieux sur les bénéfices d’un traitement à la chloroquine/hydroxychloroquine contre le Covid-19 et j’ai hâte que cette histoire se termine, mais je crois que l’intégrité de la recherche ne peut pas être invoquée uniquement quand un article ne va pas dans le sens de nos préconceptions », a ainsi commenté sur Twitter le Pr François Balloux, de l’University College de Londres. Aussi, « c’est avec le cœur lourd que j’ai ajouté mon nom à la lettre ouverte », a-t-il expliqué.

Parmi les signataires se trouve également le Français Philippe Parola, collaborateur du Pr Didier Raoult à Marseille, promoteur français de l’hydroxychloroquine qui a largement contribué à populariser ce traitement.

La publication de l’étude du Lancet la semaine dernière a conduit l’OMS à suspendre « temporairement », par précaution, l’inclusion de nouveaux patients dans les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine, menés avec ses partenaires dans plusieurs pays. Incitant ainsi la France à bannir la molécule pour traiter le Covid-19.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES