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RDC: l’ONU inquiète face aux intimidations, arrestations et détentions arbitraires

En République démocratique du Congo (RDC), les Nations unies s’inquiètent d’une dégradation du respect des droits de l’homme dans certaines provinces. Intimidations, arrestations et détentions arbitraires d’activistes, de journalistes et membres de partis politiques y sont en forte hausse, depuis l’instauration de l’état d’urgence, décrété le 24 mars dernier, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
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Dernières arrestations en date, celles de trois activistes et d’un journaliste, détenus dans la province de la Mongala pour avoir dénoncé la mauvaise gestion de la province.

Selon le bureau des droits de l’homme des Nations unies, au moins seize personnes ont été arrêtées abusivement, depuis l’instauration de l’état d’urgence. Des activistes, journalistes ou hommes politiques sont détenus pour avoir critiqué les autorités provinciales.

C’est par exemple le cas du porte-parole du Parti congolais pour le progrès, au Sud-Kivu, poursuivi pour outrage au gouverneur de province. C’est également le cas d’un activiste du mouvement Engagement citoyen, arrêté dans l’Equateur, en janvier dernier, pour avoir critiqué la gestion de la province.

Selon le bureau des Nations unies, certains responsables provinciaux profitent de l’état d’urgence pour museler la liberté d’expression. C’est ce qui arrive dans la Mongala, le Sud Ubangi, le Haut Uele, le Sud-Kivu, l’Equateur et surtout le Kasaï central où le gouverneur est accusé d’avoir proféré des menaces de mort.

Le ministre congolais des Droits de l’homme, André Lite Ase-bea, juge ces arrestations totalement inacceptables et réitère l’attachement de son gouvernement au respect des droits de l’homme.

« Pour moi, ce n’est ni moins ni plus qu’une violation flagrante des droits de l’homme parce que dans notre pays, le statut de l’opposition est reconnu. En d’autres termes, la contestation en RDC est reconnue par la loi et personne ne peut faire l’objet de poursuites de quelque ordre qu’elles soient, en l’occurrence où il aurait dénoncé une mauvaise gouvernance », a-t-il précisé.

Pour le Bureau des droits de l’homme, cette tendance est inquiétante de la part d’un gouvernement qui, jusqu’à présent, montrait des signes d’ouverture.

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