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Entretien : « Le Gabon, en tant que membre de l’Opep, a souscrit à cette réduction volontaire de production »

Afin de remonter les cours du baril de pétrole, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés ont convenu, unanimement, de procéder à une contraction de leur production. Une stratégie qui devrait stabiliser le marché, explique le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Vincent de Paul Massassa.

l’union. M. le ministre, vous venez de prendre part, par visioconférence, à la 179e réunion de la Conférence des ministres de l’Opep. De quoi était-il question ?

Vincent de Paul Massassa : Vous vous souvenez que le marché pétrolier s’est totalement effondré au cours du mois d’avril 2020. L’Opep, dans un effort de stabiliser le marché, avec la participation des pays alliés, élargissement appelé Opep+, en tête desquels la Russie, avait convoqué des rencontres au cours desquelles certaines résolutions ont été prises. Notamment celle concernant la réduction volontaire des quotas de production pour chacun des pays producteurs et chacun des pays participants. Cette résolution a pris effet le 1er mai 2020. Il était donc question de faire un point d’étape, pour regarder la réaction du marché par rapport à cette décision, qui est historique.

Ce point d’étape est-il satisfaisant ? Laisse-t-il présager des lendemains meilleurs pour le marché pétrolier ?

– Nous avons remarqué que le baril, qui était descendu jusqu’à 20 dollars, voire en deçà en avril, a été stabilisé. Et aujourd’hui, les prix sont remontés jusqu’à frôler les 40 dollars. Les indicateurs que nous avons par rapport à l’observation du marché nous amènent à nous féliciter par rapport aux résolutions prises. Il est donc nécessaire pour nous de continuer à veiller au respect des engagements et de nous assurer des impacts positifs de nos résolutions. Et, bien entendu, voir s’il y a lieu d’améliorer notre stratégie. Au-delà de la réduction des quotas de production, il sied de renforcer cette stratégie qui porte des fruits. Aussi l’effort demandé aux pays de l’Opep et à nos alliés devrait-il se poursuivre pendant le mois de juillet et, peut-être même, jusqu’à la fin de l’année 2020. Nous devrions ainsi nous retrouver régulièrement pour ajuster, si nécessaire, la stratégie adoptée de façon consensuelle, afin d’atteindre les objectifs escomptés.

L’Opep a également tenu une réunion avec ses alliés. Quels sont ces pays qui forment aujourd’hui ce qu’on appelle l’Opep+, et quel est leur apport dans la stratégie mise en place pour stabiliser le marché ?

– Parmi les alliés de l’Opep, on peut citer la Malaisie, le Kazakhstan, le Soudan du Sud… et, notamment, la Russie. L’apport de ces pays est important, voire capital. Comme on peut le constater, le marché pétrolier n’est pas seulement gouverné par les pays membres de l’Opep. D’autres gros producteurs qui y jouent un rôle important ne font pas partie de l’organisation. Mais ayant compris que nous avons une destinée commune, nous avons jugé nécessaire de nous retrouver. Les secousses que subit le marché touchent tous les pays, qu’ils soient de l’Opep ou non. Alors, nous sommes condamnés à travailler ensemble pour trouver des stratégies permettant de stabiliser le marché, sinon nous subirons ensemble.

Propos recueillis par Maxime Serge MIHINDOU

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