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Vidéo de violence sur bambin : Direction « Sans-famille » pour Nkoghe Ndiaye

Le jeune homme de près de 16 ans a vocalement été identifié dans une vidéo montrant un garçonnet d’environ 8 ans bastonner copieusement son petit-frère de moins de 5 ans. Suite à la plainte déposée contre lui auprès de la Police judiciaire qui a fini par l’interpeller, il a été déféré devant le parquet de la République de Libreville qui, après audition, l’a placé sous mandat de dépôt à la prison centrale où il attendra son jugement.

Alfred Nkoghe Ndiaye, le jeune homme de près de 16 ans que l’on entend dans une en vidéo en train d’encourager l’un de ses petits-frères à frapper un autre de ses cadets, se trouve désormais à Sans-famille où il attendra d’être jugé pour incitation à la violence et diffusion d’une vidéo à caractère violent. Selon des sources proches du dossier, après son déferrement et son audition au parquet de la République près le tribunal de première instance de Libreville, il a été écroué ce vendredi 19 juin 2020.

Le film diffusé sur les réseaux sociaux a choqué plus d’une personne. Il montre un gamin d’environ 8 ans rouant de coups son petit-frère de moins de 5 ans, innocent et sans défense, sous les encouragements de leur aîné Alfred Nkoghe Ndiaye.

Son interpellation aurait été rendue possible à la suite de la plainte déposée par la maman des trois enfants, dame Christelle Nzame Ndong, auprès de la Police judiciaire (PJ) contre son fils et ses complices ayant relayé la scandaleuse vidéo. Adriano Vouma Oyaba, Samuel Tsokalingui Mayombo et Luc Ndouma étant les complices présumés du jeune instigateur. Ils ont été, eux aussi, présentés au parquet de la République. Si Alfred Nkoghe Ndiaye a été placé sous mandat de dépôt, ses trois amis ont été inculpés pour diffusion d’une vidéo à caractère violent. Ils sont rentrés chez car ayant bénéficié d’une mise en liberté provisoire qui ne les dispense cependant pas de poursuites judiciaires.

Ce que dit la Loi

A la suite de leur déferrement, le parquet de la République de Libreville a ouvert une information judiciaire, conformément à l’article 90 du nouveau Code de procédure pénale. Celui-ci dispose que «l’instruction préparatoire est obligatoire pour les crimes, sous réserve des dispositions du présent Code relatives à la procédure de crime flagrant, pour tous les crimes et délits commis par les mineurs âgés de 13 à 18 ans».

Cette procédure pénale visait Nkoghe Ndiaye et ses complices présumés. Elle se fonde sur les 28, 362 et 431 du Code pénal nouveau. Le premier dit ceci : «Est également complice la personne qui, par don, promesse, menace, ordre, abus d’autorité ou de pouvoir, aura provoqué ou facilité la commission d’une infraction ou donné des instructions pour la commettre ; par des discours, cris, menaces, vente, exposition ou distribution d’écrits ou imprimés dans les lieux ou réunions publics, aura directement provoqué ou incité l’auteur ou les auteurs à commettre l’infraction».

Le deuxième article cité stipule que «quiconque a volontairement porté des coups ou commis toute autre violence ou voie de fait sur une personne ayant entraîné des blessures, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 1 000 000 de francs au moins». Quant au dernier article, il dispose : «quiconque fabrique, transporte, diffuse par quelque moyen qu’il soit et quel qu’en soit le support, un message à caractère violent, incitant au terrorisme, à la pornographie ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ou à inciter des mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement en danger, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et de 10 000 000 de francs d’amende au plus, lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur».

A tout considérer, les semaines, voire mois à venir, seront angoissants pour le jeune Alfred Nkoghe Ndiaye et ses amis cités dans cette affaire. Ce qui ne sera pas le cas pour l’auteur des coups, sauvé par son âge. En effet, l’article 113 du Code de l’enfant souligne que «seuls les mineurs âgés de 13 ans et plus sont pénalement responsables. Ceux âgés de moins de 13 ans impliqués dans la commission d’infractions font l’objet des mesures de protection» ; parce qu’ils sont bébés.

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