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L’huile de palme asiatique cherche à se vendre en Afrique

L’huile de palme asiatique est de plus en plus critiquées pour son impact sur l’environnement et cherche donc aujourd’hui plus que jamais d’autres débouchés pour son exportation que les pays occidentaux. En ligne de mire, les consommateurs du continent africain, où l’huile de palme reste très utilisée dans la cuisine et l’agroalimentaire.

Diversifier ses exportations était déjà un objectif certain de l’huile de palme indonésienne et malaisienne, mais la crise du coronavirus a rendu ces pays encore plus déterminés. Car la baisse de la consommation mondiale a logiquement entraîné une réduction historique de la demande en huile de palme.

Le continent africain apparaît donc aujourd’hui plus séduisant que jamais, quand l’Europe boude de plus en plus l’huile de palme asiatique par ses politiques, et quand l’Inde, premier consommateur mondial a su montrer cette année qu’elle pouvait boycotter la Malaisie après des commentaires peu appréciés par Delhi sur le traitement réservé aux musulmans indiens.

L’Afrique donc, d’où vient originellement la culture de l’huile de palme, reste un marché prometteur. Car le continent s’est moins confiné que le reste du monde et avant cela, il demeurait déjà un grand consommateur de l’huile de palme culinaire.

L’Afrique toujours plus friande d’huile de palme

C’est 13 % de l’huile de palme mondiale qui y est consommée quand seulement 4 % sont produites en Afrique. Une brèche entre l’offre et la demande dans laquelle se sont déjà immiscés les pays asiatiques et qui semble prête à durer. L’Afrique est toujours plus friande d’huile de palme avec un marché qui augmente de près de 5 % en moyenne chaque année depuis 2007, mais aussi une consommation par habitant parfois bien au-dessus de la moyenne mondiale. Si un humain ingère en moyenne 7 kilos d’huile de palme par an, ce sera par exemple 40 kg pour un Togolais, et 18 pour un Ghanéen.

Les industriels malaisiens ont ainsi fait savoir que l’export vers le continent africain augmenterait d’un tiers cette année, quand le président indonésien de l’Association des entrepreneurs de l’huile de palme a lui assuré que si l’Afrique commandait généralement en petite quantité de 200 et 500 tonnes, ces commandes n’étaient pas à négliger, car accumulées elles devenaient conséquentes.

Seul bémol pour les géants asiatiques, l’huile de palme consommée en majorité en Afrique est de l’huile de palme rouge, différente de celle qui sort des usines. S’ils veulent donc séduire durablement le marché africain, des adaptations seront nécessaires.

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