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Crise post-électorale 2016 : Paris et Banjul, les nouveaux fronts Jean Ping

Par l’entremise de l’avocat français William Woll, Jean Ping a saisi le tribunal administratif de Paris, lui demandant de contraindre l’État français à produire les documents relatifs aux prêts accordés au Gabon par l’AFD en novembre 2017 et juin 2018, et la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à laquelle il réclame l’annulation de la décision de la Cour constitutionnelle ayant déclaré Ali Bongo vainqueur de la présidentielle de 2016 au Gabon.

Quatre ans après avoir été déclaré perdant face à Ali Bongo au terme du scrutin présidentiel d’août 2016, Jean Ping vient d’ouvrir un nouveau front judicaire à Paris, de même que couve un autre à Banjul en Gambie. Selon Jeune Afrique, la requête judiciaire en France bénéficie du soutien de l’association ‘’Éveille-toi Gabon’’, représentée par l’avocat français William Woll. Celui-ci a saisi les juges du tribunal administratif de Paris afin de contraindre l’État français à produire les documents concernant les prêts accordés, en novembre 2017 et juin 2018, au Gabon par l’Agence française de développement (AFD).

Paris, «les sommes versées par l’AFD au Gabon»

Après une fin de non-recevoir du ministère français de l’Économie et des Finances en août 2018, l’avocat a obtenu, le 6 juin 2019, un avis de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) permettant la communication, par le ministère français, des documents demandés, «sous réserve de l’occultation préalable des mentions couvertes par le secret des affaires (…) ainsi que, le cas échéant, de celles dont la communication porterait atteinte à la conduite de la politique extérieure de la France», relaye Jeune Afrique.

À travers cette action, la structure associative soutenant l’ancien candidat de l’opposition dénonce le fait que «les sommes versées par l’AFD au Gabon, garanties par la France, n’ont jamais financé le moindre projet» de développement mais ont contribué à «maintenir en place le gouvernement illégal d’Ali Bongo». Si aucune réponse n’a été jusqu’à ce jour donnée par le ministère de l’Économie et des Finances français, Jean Ping et ses soutiens n’espèrent pas moins obtenir l’application de l’avis de la Cada.

La Gambie, deuxième terrain de bataille

Le leader de l’opposition détient une autre cartouche avec une plainte en cours devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) à Banjul en Gambie. Initiée depuis février 2018, l’action vise à faire invalider la décision de la Cour constitutionnelle gabonaise ayant déclaré Ali Bongo Ondimba comme vainqueur de l’élection présidentielle 2016.

Jean Ping est épaulé, sur cet autre champ de bataille, par Alain Ogouliguendé et Jean-Jacques Bourdette, deux activistes pilotant les activités depuis Paris. Fondée sur l’article 13 de la Charte africaine consacrant le droit à des élections libres, la plainte risque d’accoucher d’une souri, vu que le 12 mars dernier la Commission a repoussé son examen à une session ultérieure. Ce qui prolonge les choses dans le temps.

Créée le 15 juin 2018, ‘’Eveille-toi Gabon’’ est une association de Défense des droits humains des victimes des enlèvements, des disparitions forcées, des tortures, des viols et des crimes de sang, du trafic des organes humains, des hommes, des femmes et des enfants de la République gabonaise, pratique ayant enregistré une recrudescence effroyable depuis l’année 2009 au Gabon, mais en baisse ces dernières années. L’Association s’est également donnée pour leitmotiv de lutter contre la corruption, la mal gouvernance au plan économique, politique et social ainsi que la recherche de tous les moyens nationaux et internationaux propres permettant à ses membres de remplir leur mission.

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