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Vol à la tire ou à l’arraché : un phénomène qui prend de l’ampleur

La scène enregistrée le 8 juillet dernier, sur la bretelle qui va du rond-point de la Démocratie à l’ancienne RTG, confirme le degré d’enracinement de ce phénomène à Libreville. Si la police est parvenue à mettre la main sur plusieurs suspects du gang filmé par un amateur témoin du spectacle, ce n’est pas souvent le cas la plupart du temps.

Le mercredi 8 juillet courant, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un groupe de dix jeunes, le visage couvert par des masques – apparemment de lutte contre le Covid-19 -, en train de commettre des vols à la tire entre le rond-point de la Démocratie et l’ancienne RTG. Nous sommes à peu près à 8 heures du matin. Le film réalisé par un amateur montre l’un de ces délinquants arrachant un sac à un passager d’un véhicule particulier.

Après le forfait, alors que la victime est sans réaction, le jeune désœuvré et ses acolytes fouillent le sac volé et prennent tout ce qu’il y a d’important à l’intérieur avant de le jeter par terre. Puis, ils reviennent à la charge pour attaquer d’autres véhicules avant de décamper.

La hiérarchie de la police a immédiatement réagi en indiquant qu’à l’approche des éléments de la brigade anticriminalité (BAC) et de la brigade des recherches et d’interventions (BRI), les malfrats qui traînaient encore dans les environs se sont évanouis dans la nature. Non sans assurer que « seul l’individu identifié comme étant le meneur a été interpellé ».

Une autre source policière renseigne que plusieurs membres du gang ont aussi été arrêtés les jours qui ont suivi le hold-up. À travers les captures et le traitement des images vidéo, les mis en cause ont été identifiés comme étant des repris de justice, connus des services de police pour des faits similaires depuis 2013. Yoann Ekomi alias « Steak-Frite » et Dolvi Mbadinga alias « Mit-Dollar » étant présentés comme les principaux meneurs du groupe.

Opérant de préférence aux heures de pointe, ces braqueurs ciblent essentiellement des occupants de voitures qui ont la mauvaise idée de poser leurs sacs sur les cuisses ou n’importe comment alors que les vitres sont baissées ou que les portières ne sont pas verrouillées.

Cela dit, si la Police judiciaire parvient parfois à mettre la main sur les malfrats, la population attend davantage d’actions fortes, notamment de la part de l’appareil judiciaire afin que la peur change enfin de camp. Une aspiration malheureusement mise à l’épreuve par une réalité aussi étonnante que pénible : plusieurs auteurs de ces actes répréhensibles se retrouvent très rapidement en liberté.

Guy-Romuald MABICKA

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