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Gabon: face au «risque d’insolvabilité», un nouveau programme avec le FMI en vue

Comme annoncé par les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI) en août dernier, les autorités gabonaises devraient finalement se résoudre à repenser une stratégie qui s’est jusque-là avérée inefficace. Ainsi, comme l’a suggéré la visite du Représentant résident du FMI Marcos Poplawski Ribeiro chez Sosthène Ossoungou Ndibangoye ce vendredi 13 novembre, l’exécutif devrait procéder dans les prochaines semaines à la conclusion d’un nouvel accord appuyé par l’institution de Breton Woods.

Triple “C”, c’est la note attribuée par l’agence de notation financière internationale Fitch Ratings à la dette souveraine du Gabon en avril dernier, rejoint trois mois plus tard par l’agence de notation Moody’s qui a pour sa part affublé le Gabon d’un Caa1. Autant dire que les perspectives de remboursement du Gabon s’assombrissent de jour en jour, portées par une « mauvaise gestion des finances publiques et l’accumulation d’arriérés de dette extérieure ».

Et pourtant, en dépit d’un contexte de forte tension budgétaire exacerbé par un contexte économico-sanitaire tendu du fait de la pandémie de la Covid-19, l’exécutif pourrait une nouvelle fois se résoudre à recourir à de nouveaux emprunts. Ainsi, comme l’a laissé entendre le ministre du Budget et des Comptes publics Sosthène Ossoungou Ndibangoye au terme de la visite du Représentant résident du FMI Marcos Poplawski Ribeiro, le Gabon pourrait conclure un nouveau programme économique avec le Fonds.

Déjà annoncé par les administrateurs de l’institution de Bretton Woods en août dernier dans leur rapport de services, ce nouvel accord qui viendrait se chevaucher à l’accord triennal conclu en juin 2017 et portant sur un montant de 642 millions de dollars au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC), pourrait être conclu d’ici quelques semaines au regard de l’urgence constatée et du risque grandissant d’insolvabilité.

Alors qu’il lui a été attribué une enveloppe conséquente de 170 milliards de FCFA pour la seule année 2020 au titre de l’instrument de financement rapide (IFR), auquel s’ajoutent les 600 milliards de FCFA d’un eurobond controversé souscrit en décembre dernier, le Gabon devrait donc une fois de plus, recourir aux emprunts extérieurs. Une stratégie qui s’est pourtant jusque-là avérée, fortement inefficace.

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