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Devenir citoyens ou demeurer Gabonais? Nous devons en décider dès maintenant

Au Gabon, nous sommes désormais placés devant l’obligation d’opérer un choix stratégique devant nous amener à décider si nous voulons demeurer Gabonais ou devenir citoyens ; demeurer ce Gabonais bongoïsé dont le monde se moque, ce Gabonais qui s’accommode des perversions et animalités que, pendant 50 ans, le clan des Bongo a normalisées dans notre mental, ou changer de paradigme pour devenir, tout simplement, citoyen.

Un humain qui se respecte a toujours deux choix: Il peut choisir la soumission avec son lot d’abdications, de résignations, de renoncements, de trahisons et de compromissions, ce qui en fait un animal, donc un esclave, du fait de la perte de dignité qui en découle, ou faire le choix de se battre, de résister, jusqu’au bout, quel que soit le temps que la lutte prendrait, ce qui en fait un citoyen. L’humain qui fait des valeurs citoyennes le socle de son existence fera toujours le choix de la dignité.

Dès Lors :

C’est un mensonge que de faire croire aux Gabonais qu’il ne leur reste que l’option de la compromission, de l’abdication, de la soumission, donc de la descente vers les bas-fonds les plus abjects de l’animalité, donc de l’esclavage tant physique que mental.

Non.

Nous ne sommes pas des animaux, tout de même, encore moins des moutons que l’on doit balloter ainsi de faux espoirs en fausses solutions. Nous devons refuser, désormais, d’être des moutons.

Au Gabon, nous avons véritablement besoin d’un choc mental.

Là où nous attendions un sentiment d’indignation, de révolte, devant l’inacceptable, devant l’intolérable, devant la prise en otage du Gabon, de la part de ceux-là mêmes qui disent se battre pour le peuple, on nous demande, plutôt, de nous soumettre.

Non. Nous ne somme pas des animaux. Nous refusons l’esclavage.

Les Gabonais doivent rejeter la démarche proposée par Casimir Oyé Mba.

Cette proposition d’Oyé Mba, comme je l’ai dit dans ma réaction du 26 mai, relève d’un choix fallacieux qui non seulement s’active à vouloir confiner le débat sur la libération nationale à la querelle familiale entre Jean Ping et Ali Bongo–ce qui l’éloigne des idéaux républicains vers lesquels nous devons tendre et pour lesquels nous combattons depuis que Léon Mba est allé vendre le Gabon aux Bongo en France–mais aussi n’offre aux Gabonais que la voie de la soumission, de l’abdication, de la résignation et des compromissions qui vont, sans aucun doute, et plus que jamais, tétaniser le pays dans la monarchisation.

Aucun combat contre une dictature n’a nulle part abouti sans, au préalable, avoir établi un rapport de force à même de plier ce dictateur. Ali Bongo n’étant pas encore plié (il vient d’imposer sa monarchie aux dialogueurs), je vois mal d’où peut venir cette nouvelle impulsion, cette nouvelle fièvre pour un énième dialogue qui semble, bizarrement, s’emparer des anciens bongoïstes devenus opposants, ceux-là mêmes qui avaient pourtant déjà fait semblant de refuser le dialogue proposé par Ali Bongo, celui-là même qui vient de se terminer. Et alors même que la poussière de celui qui vient de se tenir ne s’est pas encore dissipée, et alors même qu’on n’a pas fini d’établir les bilans de ce dialogue, de l’analyser, pour voir ce qui, par la suite, pourrait motiver les Gabonais à s’engager dans un autre dialogue qui impliquât encore le dictateur, voilà nos anciens pédégistes reconvertis opposants en train de faire des appels du pied éhontés à Ali Bongo. Le dictateur vient, pourtant, au travers de résolutions qui n’ont rien cédé sur l’essentiel, de désavouer et éconduire la bonne volonté de ceux qui avaient cru bien faire en s’invitant à sa kermesse nationale.

Il faut donc aux uns et aux autres faire un choix simple et clair qui soit de nature à désembrouiller ce débat:

– que ceux qui veulent un dialogue de plus qui soit, comme tous les autres, inconditionnels et basé sur le principe aveugle du dialogue pour le dialogue, y aillent, mais qu’ils ne mentent pas aux Gabonais en disant qu’ils y vont pour l’intérêt du Gabon. Ce serait là un gros mensonge qui défierait les universels des combats, que dis-je, des luttes politiques que les peuples sous diktat se doivent souvent de mener pour leur délivrance. Ce serait également une impardonnable insulte faite aux peuples du Gabon. Au Gabon, nous voulons apparemment inventer des théories politiques qui nulle part ailleurs n’ont jamais trouvé résonance. Même au plus fort des luttes politiques dites « non violentes » (Inde, Afrique du Sud avant le choix du terrorisme, USA), c’est dans la violence, généralement imposée et initiée par les bourreaux, que les peuples ont conquis leurs libertés et leurs droits, du fait, justement, de la mauvaise volonté des bourreaux. Faire croire aux Gabonais que nous pourrons déjouer ces LOIS universelles par des interminables parlottes avec le bourreau–et ce après moult autres parlottes avortées depuis 1990, et ce dans le même temps où, sous nos propres yeux ébahis, une parlotte malhonnête et trompeuse consacrant la monarchie au Gabon vient de se tenir–relève soit de la plus grosse naïveté, soit des faux-semblants les plus criminels. Que ceux qui veulent aller à la soupe aillent à soupe. C’est leur droit le plus démocratique de partager le souper avec leur bourreau, à la manière de cette scène de film d’horreur où le bourreau, à table, fait manger son propre cerveau à la victime encore vivante qu’il est en train de tuer à petit feu. Mais qu’ils ne mentent plus aux Gabonais.

– que ceux, par contre, qui veulent combattre et lutter s’y préparent et ne cèdent jamais le moindre pouce de terrain, le moindre pouce de détermination, le moindre pouce de conviction. Aucune dictature n’ayant jamais cédé par elle-même, c’est par le forcing que, comme les autres peuples libres, Les Gabonais qui auront fait le choix de la citoyenneté se déferont de la prise en otage.

Il n’y a, je me répète donc, dans ce combat, que deux options: la soupe (solution de facilité pour ceux qui ont abdiqué leur dignité humaine pour se constituer en animaux pourfendeurs de la République) ou la lutte (solution citoyenne pour ceux qui ont conservé leur dignité humaine pour se constituer en citoyens défendeurs de la République).

Chacun doit choisir son camp: la soupe ou la lutte.

Le reste, c’est du bla-bla. Un point, c’est tout.

Dr. Daniel Mengara
Président, « Bongo Doit Partir-Modwoam »

P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052, USA
Tél.: (+1) 973-447-9763

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