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Gabon – France : Scandale des Biens Immobiliers d’Omar Bongo en France : Le BDP-Gabon Nouveau Condamne le Dépeçage du Gabon et Demande la Destitution Immédiate du Dictateur

Un des hôtels particuliers de Bongo

Communiqué de Presse, pour diffusion immédiate

Lettre distribuée au Gabon à :

  • Ambassades : USA, France, Afrique du Sud, Union Européenne
  • Institutions Gabon: Sénat, Assemblée nationale, Court constitutionnelle, Ministère de l’intérieur
  • Médias : L’Union, Le Nganga, Gabonews, RFI, AFP, BBC, Voix de l’Amérique, etc.

Lettre Ouverte et Déclaration du BDP-Gabon Nouveau

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes.

Le BDP-Gabon Nouveau tient absolument à se distancer de l’appel à une « solidarité citoyenne » mal placée, grossièrement amplifiée et inexplicablement exigée par les autorités politiques gabonaises suite à la publication par le journal LE MONDE des investigations menées en France par l’Office Central pour la Répression de la Grande Délinquance Financière.

Ces investigations, menées à la demande du parquet de Paris saisi par plainte pour « recel de détournement d’argent public », ont donné lieu au Gabon à une réaction du gouvernement Bongo, qui a condamné le fait de rendre publiques ces investigations comme une atteinte inacceptable à la vie privée de Monsieur BONGO ONDIMBA et une violation du principe de respect dévolu dans tout pays à l’institution du président de la république. Ce qui, aux dires du gouvernement gabonais, démontrerait à suffisance que les autorités politiques françaises auraient décidé de mener une injuste chasse aux sorcières à l’encontre de Monsieur Bongo, donc une claire volonté de déstabiliser l’état gabonais en s’attaquant à celui qui incarne la plus haute de ses institutions, et ceci en créant au Gabon un climat propice à l’insurrection populaire.

Le bizarre appel à la mobilisation pour défendre et sauvegarder l’honneur de Bongo, donc l’honneur du Gabon, découlerait de cette logique irrationnelle qui voudrait qu’un peuple fier et souverain sache protéger et défendre ses institutions et son chef, choses d’autant plus « impératives » et « normales » pour nous autres Africains qui, selon les auteurs de cet appel, serions de cultures et de traditions au sein desquelles le culte des aînés et celui du chef imposeraient à tous une obligation de retenue dès lors qu’il s’agirait de critiquer le « chef ».

Tout ceci pourrait avoir un sens si et seulement si le Chef en question était irréprochable non seulement du point de vue de sa moralité et de son engagement dans la promotion de l’intérêt de son peuple, mais aussi de celui de sa légitimité.

Or, nous notons qu’il y a, à ces niveaux primaires, vices évidents dans la conception même du chef, de l’état et des institutions que se font Monsieur Bongo et ses sbires. Il est donc, dans ce contexte, important de repréciser les faits suivants :

PRIMO : La publication des procès verbaux des investigations menées en France par la brigade de l’Office Central de Répression de la Grande Délinquance Financière ne concerne que Monsieur Bongo Ondimba et sa famille, et non l’institution du président de la République. En effet, le patrimoine dont il est ici question n’est pas la propriété de l’état gabonais, propriété qui ne peut être confondue avec celle, bien distincte, de l’individu. Il n’est donc pas possible d’entretenir une confusion mal placée entre Monsieur Bongo Ondimba, sa famille et l’institution du président de la république. Par contre, il est légitime de se poser la question de savoir comment Monsieur Bongo, qui n’avait aucune fortune personnelle avant de devenir « président de la République », s’est retrouvé avec une colossale fortune faite de propriétés de luxe et de comptes bancaires faramineux en France, au Maroc et dans le monde, biens dont l’origine et la traçabilité, jusqu’à ce jour, n’ont jamais pu être prouvées ni avérées ? Comment alors s’étonner qu’une analyse logique du flou qui entoure l’origine de la fortune personnelle de Bongo ait tendance à pointer vers un massif dépouillage de l’état gabonais dont les caisses sont devenues, pour Omar Bongo et ses acolytes, une véritable affaire familiale ?

SECUNDO : De légitimité, ni Omar Bongo ni le régime qu’il dirige n’en ont aucune. Parachuté au pouvoir par la France en 1967, toute l’existence d’Omar Bongo au pouvoir n’a été caractérisée que par l’usage du faux : faux et fraude dans l’arrivée au pouvoir, faux et fraude dans la conservation du pouvoir, faux et fraude dans l’assemblage de patrimoines personnels colossaux construits sur le dos d’un peuple dépouillé de son âme et de ses biens par 40 ans de bongoïsme criminel. Il n’y a dans l’histoire politique du Gabon aucun moment ni aucune élection qui n’aient été caractérisés par la fraude électorale, les faux et les usages de faux, et la répression économique, politique ou corporelle de tous ceux qui auront osé dénoncer ou se détacher d’une kermesse politique où ne subsistent que les parasites qui font le choix de la perversion en s’alliant à des raisonnements de bas étage comme « les affaires du Gabon doivent se traiter à l’intérieur du Gabon par les Gabonais eux-mêmes », ou des éructations du type : « On doit montrer du respect à l’institution du président de la république ». On peut alors se demander quel respect mérite un homme qui a construit toute sa carrière politique de quarante ans sur l’illégitimité d’un pouvoir dictatorial basé sur le mensonge, la répression, la fraude, le vol, le viol et la criminalité ?

A nos yeux, le gouvernement de la République n’existe pas au Gabon. Ce qui existe, c’est un gouvernement Bongo caractérisé par le crime et l’état mafia. C’est un monde où l’arbitraire s’est substitué au rationnel et où Bongo est devenu l’état et le roi à vie, le père et le « papa » de tous, le chef d’une nègrerie aux contours maléfiques, d’où l’infâme culte de la personnalité qui en a fait l’alpha et l’oméga de la république bananière gabonaise, un culte qui a confiné à l’état de parures les institutions de la république qui auraient dû, depuis belle lurette, virer cet homme indigne du pouvoir.

Voilà pourquoi ni le BDP-Gabon Nouveau ni les Gabonais n’ont jamais vu en Omar Bongo le président de la République du Gabon. Au contraire, il est vu comme un imposteur arrivé au pouvoir grâce à une machination française, et qui, depuis, se confectionne une illusion de légitimité basée sur l’achat des consciences et la répression des voix discordantes.

Le gouvernement Bongo, donc, et l’infâme parlement bongoïste qui fait ses « béni-oui-oui » au Gabon, tentent actuellement d’occulter ce que tous les Gabonais considèrent comme une preuve supplémentaire, une preuve de trop, de la déchéance morale de dirigeants qui ont non seulement économiquement ruiné leur pays, mais se sont également, depuis longtemps, concocté des exils dorés dans des pays européens tels la France, pays européens qui se sont, depuis toujours, montrés complices de la criminelle saignée des peuples d’Afrique par des dirigeants pourtant amplement reconnus comme illégitimes et détourneurs de biens publics.

Non, chers compatriotes. L’indignation et le désarroi du régime Bongo sont inacceptables. L’indignation et le désarroi, aujourd’hui, se trouvent du côté de tous les vrais patriotes qui, avec passion, amour et altruisme, œuvrent individuellement et collectivement, chacun à son niveau, à un redressement immédiat du pays qui pourrait épargner à notre nation le scenario sanglant vers lequel veulent l’amener ceux qui se sont déjà constitués des trésors de guerre à l’étranger et s’activent à créer, chez nous, un climat propice au chaos.

Le réflexe citoyen commande que les actes de duplicité du régime Bongo soient condamnés et non défendus. Défendre ou justifier de tels actes c’est condamner le Gabon à plus de bongoïsme, plus de criminalité, plus de meurtrissures.

Brandir la raison d’état et appeler les Gabonais au sursaut patriotique pour défendre un homme, une famille et un régime qui, depuis plus de quarante ans, détournent à leur seul profit les richesses du Gabon, pays immensément riche avec une population de plus en plus pauvre, dénote d’une volonté machiavélique de manipulation et d’embrigadement des Gabonais par un système Bongo plus que jamais aux abois, parce qu’il se sait source de tous les maux dont souffre notre peuple. C’est une opération d’anesthésie générale, une ruse pour distraire le peuple et déplacer la nature et le fond d’un débat qui s’impose plus que jamais, celui de la destitution immédiate d’Omar Bongo.

Les informations livrées par le Journal LE MONDE, et relayées par les chaînes de télévision françaises, ne peuvent être considérées comme des atteintes à la souveraineté de notre pays. Vouloir se servir de la raison d’état pour justifier la mobilisation et l’utilisation des ressources publiques à des fins de défense d’un criminel, démontre tout simplement le niveau de corruption qui sévit au sein de nos institutions, corruption qui rend totalement inutiles des structures comme le parlement ou la Cour constitutionnelle, qui sont plus que jamais incapables d’assumer le rôle d’arbitrage et de contrôle qui est le leur. Le show politique auquel se livrent le gouvernement et le parlement bongoïstes du Gabon n’est, à ce titre, qu’une autre manœuvre visant à la corruption des consciences et à l’enrichissement des parasites qui s’activent de partout pour organiser des comités de défense en l’honneur de leur vieux « papa », avec l’espoir de récolter quelques miettes de récompense.

Demander aux Gabonais ne pas s’interroger sur la disproportion qui existe entre les investissements privés des hommes politiques gabonais et leurs revenus réels vise à annihiler la volonté des Gabonais de voir s’instaurer dans leur pays les conditions d’une transparence absolue dans la gestion des ressources publiques.

Convoquer une session exceptionnelle du parlement réunissant le SENAT et L’ASSEMBLEE NATIONALE pour défendre un homme qui, pour des convenances personnelles et par criminalité, a librement choisi de s’exposer aux lois en vigueur dans un pays étranger en y achetant des propriétés luxueuses dont les coûts s’élèvent a plusieurs centaines de milliards de francs, n’est rien d’autre qu’une manœuvre maladroite pour camoufler le scandale de trop. C’est, en plus, un gaspillage des ressources de l’état quand on sait que chaque parlementaire reçoit des primes de session. Voilà donc Bongo ruinant doublement le Gabon en détournant des milliards hors pays et en forçant, pour sa défense, des sessions parlementaires qui font perdre des milliards supplémentaires de primes parlementaires à l’état. Ce double truandage du Gabon est à la hauteur du crime.

A titre indicatif, le reportage de France 2 incriminé ici révèle que Bongo possède près de 33 propriétés en France pour une valeur totale de 150 millions d’Euros (près de 100 milliards de FCFA). Et ce ne sont là que les propriétés traçables. Cela n’inclut pas les propriétés dissimulées sous des noms d’emprunt ou de complices. Et cela n’inclut pas non plus d’autres composantes de la fortune entière du bonhomme, qui , par exemple, dispose de comptes bancaires et de propriétés dans d’autres pays du monde, y compris la Suisse, les Etats-Unis et le Maroc, sans parler d’autres types d’investissements comme les prises de part dans des entreprises marocaines, gabonaises et autres.

Ce qui dérange et inquiète le gouvernement bongoïste et tous ceux de ses complices qui s’emploient à créer la diversion, ce n’est pas tant le fait d’avoir rendu publics les résultats de l’enquête, mais plutôt les interrogations des populations sur les origines des sommes investies pour acquérir ces biens. Cela concerne aussi les questions sur les motivations qui conduisent les hommes politiques gabonais à placer autant de capitaux et de biens à l’étranger. En outre, si tant est que ces propriétés ont été acquises de manière régulière, pourquoi alors s’offusquer de ce que leurs heureux propriétaires soient connus ? Soit c’est légitime et on en assume fièrement la responsabilité, soit c’est illégal et on essaie de faire taire les curieux.

Ne lit-on pas régulièrement dans la presse people des publications en rapport avec le patrimoine personnel des personnalités du monde politique, du showbiz ou des affaires, personnalités qui assument avec fierté le fruit traçable de leurs investissements et de leur honnête labeur ? Le magazine FORBES ne publie-t-il pas chaque année la liste des plus grosses fortunes mondiales en révélant l’origine du patrimoine de ces hommes et femmes qui, par un travail honnête, ont réussi à bâtir un empire financier dont ils exhibent avec fierté les acquis ?

Le vrai débat dont il est question ici, en fin de compte, touche à la peur notoire qu’affichent les milliardaires fonctionnaires et hommes politiques de chez nous à réaliser des investissements honnêtes dans leur propre pays. Cette attitude confirme que l’argent qu’ils placent dans les paradis fiscaux et dans les banques européennes n’est souvent pas le résultat ou le fruit d’un travail honnête. Ces actes criminels aux conséquences sociologiques et économiques dramatiques sont à l’origine des crises de confiance qui existent entre les hommes politiques et les populations au Gabon.

Ce scandale de trop qui arrive au moment même où les génocidaires économiques de notre pays, comme à leur habitude, s’apprêtent, sous prétexte des élections, à dépouiller les caisses de l’Etat pour festoyer pendant que le peuple croule sous la misère, est inacceptable.

Ceux qui dirigent nos institutions ont, à force de scandales et d’immoralités, réduit à l’état de parures les institutions de la république. Leurs agissements individuels et collectifs ont grandement contribué à augmenter l’écart abyssal qui existe entre des populations paupérisées et traumatisées, et les majorités politiques préfabriquées et sans légitimité qui dépècent notre pays

Et les questions se multiplient.

Pourquoi placer à l’étranger des capitaux qui auraient pu contribuer au développement du Gabon tout en enrichissant aussi leurs propriétaires ? Les Blancs qui volent ou détournent dans leurs pays n’ont-ils pas, au moins, la dignité de réinvestir dans leur pays, faisant ainsi profiter un peu leurs concitoyens du fruit de leur vol sous forme d’emplois et d’investissements ? Quelle est donc cette manie animalière qui consiste à doublement priver la population des richesses nationales ?

Comme signe d’une moralité irrévocablement perdue, on voit parfois des hommes politiques de chez nous justifier leur fortune en des termes pathétiques comme : « Oh, moi, j’ai certes volé, mais je n’ai pas fait comme les autres en plaçant mon argent à l’étranger, je l’ai investi ici au Gabon et je donne de l’emploi aux Gabonais ». Ce n’est certainement pas un exemple à suivre, mais on peut, au moins, trouver à une telle personne des circonstances atténuantes, ceci d’autant plus que l’histoire a prouvé que les fortunes colossales placées par les Africains dans les banques européennes durant leurs fonctions présidentielles, ministérielles ou autres postes à hautes responsabilités financières, finissent parfois par être confisquées dès que ces dictateurs perdent leur fauteuil ou, pire, décèdent. Autant de drames humains qu’il faut donc à tout prix éviter en exigeant non seulement la transparence, mais aussi en destituant des criminels comme Omar Bongo et sa clique de parasites politiques.

La question que tous les Gabonais se posent donc aujourd’hui est de savoir pourquoi le patriotisme sollicité des populations par les dirigeants corrompus du Gabon n’existe pas au sommet de l’Etat ! Le scandale, et si l’on peut dire, la contradiction, réside aujourd’hui dans le fait que ceux qui doivent, en premier, et à cause des hautes responsabilités publiques qu’ils occupent, faire montre de patriotisme se révèlent malheureusement être ceux-là mêmes qui sont les premiers bourreaux et fossoyeurs du Gabon.

Comment, alors, un patriote assommé par la précarité peut-il, à moins d’être totalement suicidaire, exprimer sa solidarité envers un homme qui, pendant 40 ans, s’est employé à intensifier la misère de son peuple, aboutissant au détestable et piètre résultat d’une santé zéro, d’une éducation zéro, d’un habitat zéro et d’un travail zéro dans un pays pourtant nantis de richesses faramineuses ?

Au Gabon, nous vivons le drame de quarante années de tsunamis et de dévastations économiques faits de prédations de toutes sortes et de populations déshumanisées, usées, brisées et paupérisées, des populations confrontées à l’amère situation d’un pays sans lendemain. Et c’est à cette population que l’on ose faire l’insulte de demander d’elle qu’elle aille donner son assentiment aux viols et aux vols qu’on lui a fait subir !

Quelle indécence !

Il convient donc de ne plus se laisser distraire par l’état Bongo. Cet état a déjà fait la preuve de son incompétence à diriger le petit pays que l’on appelle « Gabon. » Et comme seul résultat de son existence, nous avons au Gabon l’incroyable situation d’une politique totalement improvisée parce que sans vision aucune de ce que c’est que gérer un état dans le court, le moyen et le long terme. L’état Bongo est un état improvisé et provisoire, avec des institutions improvisées et provisoires qui appliquent une politique de gestion improvisée et provisoire. C’est cela que l’on appelle l’absence totale de l’état, c’est-à-dire un état mort.

La ridicule montée au créneau du gouvernement et du parlement bongoïstes, plus que jamais, démontre que le danger de notre pays ne réside dans rien d’autre que dans la personnalisation, la confiscation et la concentration du pouvoir dans les mains d’un seul homme. La déclaration du gouvernement suivie de la convocation d’une session exceptionnelle du parlement, uniquement dans le but d’adopter une résolution de soutien à BONGO, comme si la révélation des crimes de Bongo constituait une situation de crise comparable à une attaque armée contre notre pays, se situe aux antipodes des principes qui définissent le sacro-saint caractère d’une république qui se veut protectrice de la dignité nationale. Plutôt que de gesticuler, les institutions de la république se doivent d’affirmer la séparation des pouvoirs et se saisir de ces révélations pour instruire une enquête parlementaire sur les avoirs à l’étranger de tous ceux qui occupent ou ont occupé des fonctions politiques ou administratives liées à la gestion des ressources publiques gabonaises.

C’est, par conséquent, ici, l’occasion d’interpeller solennellement les gouvernements occidentaux sur la nécessité de clarifier, puis de renforcer, les clauses relatives au secret bancaire et de convenir d’une législation internationale permettant de mieux contrôler la nature et les origines des avoirs déposés dans leurs banques par les chefs d’état africains, les membres des gouvernements africains et tous ceux qui dans l’administration centrale ou dans les institutions gèrent ou ont géré les finances publiques dans leurs pays d’origine.

Il est également important pour les autorités françaises de concevoir, avec les démocrates de nos pays, de nouveaux mécanismes de coopération plus proches de la volonté des populations africaines et plus à même de favoriser des rapports équitables, justes et transparents basés sur le respect de la souveraineté de pays africains comme le Gabon. C’est une atteinte à la souveraineté du Gabon que de laisser un dictateur vider les caisses de son pays et aller investir cet argent dans les banques ou villas françaises sans que la France le renvoie dans son pays demander la permission de son peuple.

Mieux, il est devenu nécessaire et indispensable aujourd’hui d’envisager comme autre moyen de remboursement de la dette africaine, donc gabonaise, la saisine pure et simple de tous les avoirs issus des détournements de tous ceux qui, de par le fait de leur présence dans l’administration ou au gouvernement, sont devenus multimilliardaires sans que l’on sache la source d’une telle fortune. Ces milliards volés, puis déposés en toute impunité dans les banques suisses ou françaises peuvent constituer un début de réponse pour rembourser la dette africaine.

A cet effet, la France se doit d’aller plus loin dans ses intentions et ne pas se limiter à de simples intentions exprimées par des paroles en l’air. La France a aujourd’hui la possibilité d’imposer la mise en place d’un audit destiné à faire toute la lumière sur tous les avoirs (patrimoine immobilier et financier) de tous ceux qui ont exercé des fonctions politiques ou administratives dans leur pays et qui s’essaient au blanchiment de cet argent en territoire français. Les gouvernements occidentaux, l’ONU, L’Union Africaine et les organisations internationales de défense des droits de l’homme doivent œuvrer à la création d’un organisme chargé de lutter contre les placements dans les banques occidentales de l’argent provenant des détournements des deniers publics, détournements qui sont un facteur important de pauvreté en Afrique.

Nous n’occultons pas, loin de là, la part de responsabilité des gouvernements occidentaux qui, en plus du discours officiel, ont laissé ou laissent se développer des réseaux mafieux qui alimentent des conflits et déstabilisent les états en Afrique, aboutissant à des crises graves justement à cause de la précarité dans laquelle se retrouvent les populations africaines.

Le BDP-Gabon Nouveau invite les autorités politiques françaises à ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre les peuples africains et le peuple français. La France ne doit plus assumer la responsabilité historique d’être le soutien des dictateurs et des génocidaires économiques sous le prétexte de garantir et de protéger ses intérêts stratégiques et ses investissements économiques en Afrique. Cette préoccupation n’est pas contradictoire avec les intérêts africains. La France peut protéger ses intérêts tout en laissant les Africains protéger les leurs dans le cadre d’une coopération bilatérale ou multilatérale bénéfique pour tous.

La France doit se fier à la sagesse des peuples d’Afrique et non à la duplicité de dictateurs tels Omar Bongo. Le temps est venu d’asseoir un nouveau partenariat avec des hommes dotés d’un esprit patriotique ouvert aux aspirations de nos peuples et aux exigences de coopération dans un monde multipolaire mu par la mondialisation des échanges économiques.

La mission de la France aujourd’hui est de favoriser l’émergence d’une véritable démocratie au Gabon. Elle doit désormais se ranger résolument du coté des populations gabonaises pour laisser ces populations reprendre en main la destinée politique de leur pays. Un tel geste contribuerait sans aucun doute, et ceci de manière radicale, à l’assainissement des mécanismes de gestion de nos finances publiques.

Autrement dit, il faut à la France laisser le Gabon se défaire d’Omar Bongo par tous les moyens possibles et, grâce à la dynamique d’état ainsi retrouvée, laisser le peuple redéfinir les contours d’un état de droit et de démocratie qui rimera avec développement et progrès durables.

Sans cela, la France prendra sur elle la responsabilité de voir le sentiment anti-français grandir et se développer chaque jour d’avantage en Afrique, mettant ainsi en péril les intérêts économiques que, précisément, cette même France essayait de sauvegarder en s’alliant à un dictateur de la trempe d’Omar Bongo, aboutissant ainsi, en Afrique, à des désastres humains sous forme de génocides économiques.

Il ne saurait plus être question de taire sous quelque prétexte que ce soit, les crimes bongoïstes accomplis par le dictateur gabonais en 40 ans de complicité avec la France.

Une chose est sûre : L’heure de la justice sonnera forcément au Gabon parce que l’histoire réclame toujours des coupables. Dans notre pays, le coupable est tout trouvé : c’est Omar Bongo.

A ce titre, quand, demain, commencera la marche irréversible des Gabonais vers la destitution immédiate et par tous les moyens possibles d’Omar Bongo, il faudra à la France le seul geste qui s’impose : ne point, en aucune façon, essayer de stopper la marche résolue des Gabonais vers la libération finale.

Fait à Libreville, le 20 mars 2008

Coordination Nationale
BDP-Gabon Nouveau

Contacts

Coordination Nationale – Gabon

Tél.: 07.23.39.01

Direction – USA

BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey, 07052, USA
Tél: 973-447-9763
Fax: 973-447-9763
Site: https://www.bdpgabon.org/


Le BDP-Gabon Nouveau (« Bongo Doit Partir, pour la Construction d’un Gabon Nouveau ») est un mouvement politique gabonais de libération nationale en exil dont le siège se trouve dans le New Jersey aux Etats-Unis. Le BDP-Gabon Nouveau (https://www.bdpgabon.org) recherche la suppression du régime Bongo et le départ d’Omar Bongo du pouvoir par tous les moyens possibles. Le Mamba (https://www.lemamba.org) en est la branche armée.

Exprimez-vous!

  1. Il ya tant de chose mes freres ke je pourrais vous dire sur les magouilles du pays …vivant dans un pays où tout cela se produit devant mes yeux.Les enfants de notre president (avec sa étrangère) qui roulent dans les dernieres berlines…les lycée appartenant au patriarche…les secrets livrés par les autochtones de ma ville sur une usine de conserve ki appartiendrait a de haut dignitaire du gabonais…mais celà changeras koi ke le peuple gabonais ait encore une veine de plus sur son front? le gabonais sait k’il souffre.mais il ne sait aussi ke trop ce ke une revolte créerait à ce jour.le cycle est le caractere meme de la nature et k’il le veuille ou pas le patriarche est appelé a partir.et vous allez me m’insulter sans doute mais je peux vous assurer k’il regrette.mais il est trop tard car il s’est entouré de ce ke le vice a de pire.Je vous conseille de suivre le documentaire sur Thomas sankara et vous comprendrais pourkoi tous ces presidents afrcains y compris Bongo n’ont pas pu developper leur pays.la race la plus cruelle sur cette terre est la race blanche mes freres.La france à detruit notre pays.Cette meme france ki incrimine bongo.rechercher les dessous de tables historiques et je peux assurer ke vous aurez les larmes aux yeux.Et une dernière chose,un peuple ki veut se developper atteint toujours son but,et çà meme bongo n’y peut rien.mais le gabonais sait t il vraiment ce k’est le developpement?toute les sociétés,meme les petites boutiques sont au mains des étrangers ki developpent leur pays avec vos salaires.Aujourd’hui au gabon on rencontre des chinois ki font du pains au chocolat.ke bongo doit partir,on est « pour » si çà ameneras un réel changement.Mais quel effort le peuple gabonais fournit-il pour montrer qu’il a soif de developpement ? Commencez par reprendre votre pays aux mains de tous ces étranger,reprenez votre économie,dans vos campagnes apprenez au gabonais ce k’est le developpement,faites des vidéo de ville algérienne,marocaine … faites des diapos comparatives avec librevilles et projetez les.Kan le peupple sauras kelle est en retard,les chose changeront d’elle meme. c’est cela ki doit etre votre soucie majeur,vous ki luttez pour une gabon meilleur…enfin je crois.

  2. N’oublions pas que Satan a été précipité sur cette terre où nous vivons, et que dans son mécontentement, il essaye de faire payer aux enfants de Dieu le courroux de sa déchéance.

    De plus, lui et ses disciples savent pertinemment que les humains sont tous faillibles, et que la plus redoutable de cette faille réside dans cette « insoutenable légèreté de l’être » dont parlait Kundera, et que chacun de nous a hérité d’Adam et Eve.

    La seule borne qui limitera toujours la détermination de tous ceux qui se battent pour la Justice restera la barrière charnelle, qui veut que nous soyons tous mortels.

    Satan et ses disciples le savent et exploitent cette prédisposition humaine à satiété, menaçant, enlevant, violant et assassinant tous ceux qui osent s’opposer à l’aboutissement de leur funeste projet. Un projet d’achat des âmes en vue de l’établissement d’un royaume maudit. Tous ceux qui n’adhéreront pas audit projet seront systématiquement traqués, torturés et assassinés.

    Telle est la loi que Satan fait régner en maître sur terre, et dont nos pays et nos peuples sont tout simplement des champs d’expérimentation.

    Et pourtant, Dieu que tu invoques dans ton message sait tout cela. Lui le Créateur de l’univers sait pertinemment qu’aucun être humain, aucun de ses enfants vivant su terre, ne saurait survivre lorsqu’une balle de carabine vient à perforer notre cerveau, ou lorsqu’un redoutable poison, innoculé par nos ennemis, parvient à paraliser nos organes sensibles. Dieu sait tout cela. Il sait que nous mourons tous quand notre corps nous lâche… et pourtant, Il ne fait rien pour combler cette faille qui nous libérera pourtant de ce « fardeau », nous permettant par la même occasion de venir à bout des plus grandes injustices que subissent les plus humbles d’entre nous.

    La question qu’il faut alors se poser est celle de savoir pourquoi Dieu notre Père laisse donc faire ainsi ?

    Et pour moi, le cri de peine « Père, pourquoi m’as-tu abandonné », sussurré par son fils cloué sur la croix par les disciples du mal, nous aide à mieux comprendre ce que Dieu Tout-Puissant attend de chacun nous, de chacune de ses créatures ! Car, même Jésus-Christ, le bien aimé de ses fils, qu’Il a oint du Saint-Esprit, n’a pu échapper à la faiblesse qu’impose la mort face à la grandeur de notre détermination et de notre foi.

    C’est donc dire que la mort n’est pas une porte qui se ferme, mais bien une qui s’ouvre vers l’espérance des œuvres que nous aurons accomplies pour la promotion de la Justice.

    En un mot, Dieu attend de chacun de nous que nous affirmions haut et fort, par delà même le sacrifice suprême, les valeurs qu’Il a inculqué en nous, et qui concourent toutes à l’affermissement de ses peuples, dans la connaissance et la pratique de La Vérité.

    Wongo – Le Guerrier Bantu

  3. Il faut dire que cette analyse est trés…stupéfiante. Mais en fait rien n’est surprenant là dedans. Les gabonsais et les gabonaises savent tous cela, mais le problème est qu’il capitulr tout bêtement face à cette situation. Pour beaucoup de gabonais l’idée que Bongo ne quitte le pouvoir est une chose iréalisable. Comme vous l’avez si bien dit ,( il est le père et le papa de tout le monde)0. Cet homme est un diable, il vole les richesse du pays et fait comme si elles étaient pour lui et pour sa famille. Au Gabon on agit que pour sa satisfaction, on travaille que pour son bonheur et celui de sa famille. Les institutions de la République sont les siennes, lorsqu’on les bâtit, on les donne les noms des membres de sa famille. Nous sommes en terre du roi Omar, ôù dire Bongo doit partir est considéré comme une atteinte grave à la stabilité de l’état. Parcequ’on à fait croire aux entités gabonaises que sans Bongo rien ne peut aller. Il est la source de nos souffles alors il faut le louer pour cela. La terre souveraine du Gabon est une terre que Dieu a tout donné et que Bongo a tout prit.
    Ce que nous voulons, c’est plus de présence du BDP où le problème se ressent. Comme je l’ai déja dit, ceux ne sont pas tous les gabonais qui ont cinq cents pour aller dans un cyber-café. Alors il faut que vous vous fassiez réelement connâitre de votre peuple tout en marquant votre détermination à en finir avec le règne Ondimba pour la construction d’un Gabon nouveau. Merci!!!

  4. Hélas, le Gabon comme la plupart des pays africains, est victime d’un roi nègre sans scrupule et d’une cruauté sans modération, qui n’a qu’un but, piller, piller et piller, comme toute stratégie politique et objectif économique. Je comprend le combat du BDP, mais cela risque de durée une éternité, puisque le peuple gabonais comme la plupart des populations africaines, n’a pas l’âme révolutionnaire. Bongo n’a pas réellement peur d’une révolution populaire, Bongo a surtout peur d’un lâchage par Paris, et un coup d’état fomenter depuis Paris pour le virer. Bongo c’est que si les gabonais manifestent contre lui, et tant qu’il gardera le soutien de la France, il fera un autre carnage comme en 1992. En 1992, Bongo a fait un mini génocide, c’est par camions benne qu’on allait vider les maccabés dans les fosses communes. Tous les moyens ont été expérimentés par Bongo et ses sbires pour faire disparaître les corps. Bongo n’a pas de pitié pour les gabonais, il n’aime pas les gabonais, Bongo aime son clan et les français, point. A Libreville même, l’immense majorité des habitants de cette ville vit dans des bidonvilles putride, et Bongo finance les bonnes oeuvres du Front National raciste français. Bongo est un petit macaque qui voit encore l’homme blanc comme un dieu, il estime que le nègre est inférieur au blanc, donc il se comporte en inférieur vis-à-vis du blanc. Ceux de l’entourage de Bongo sont des flagorneurs qui passent le plus clair de leurs temps, à louanger Bongo par pur esprit mercantile. Ils ne disent pas la vérité à Bongo, qui lui même n’a pas envie de connaître la vérité sur l’état de « son » pays, et la souffrance du peuple gabonais. Bongo a des marabouts, des féticheurs, des sorciers en nombre, afin d’éliminer certains opposants en toute discrétion.

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