LIBREVILLE — Bruno Ben Moubamba, candidat issu de la société civile à l’élection présidentielle gabonaise du 30 Août prochain, en grève de la faim depuis le 15 août pour réclamer le report de l’élection, a annoncé vendredi qu’il continuait son mouvement.
« Je poursuis ma grève de la faim qui est une dénonciation d’un système qui a assez duré », a affirmé à l’AFP le candidat, qui campe devant l’Assemblée nationale depuis une semaine.
La présidente gabonaise par intérim Rose Francine Rogombé, qui a succédé au président Omar Bongo décédé en juin après 41 ans au pouvoir, avait dépêché cette semaine des émissaires lui demander de cesser sa grève pour « des motifs humanitaires ».
« Je remercie la présidente mais ma grève de la faim est un acte politique et j’attends un acte politique » pour y mettre fin, a affirmé M. Moubamba.
Le non-report de l’élection est « un énième coup du +bongoïsme+ vieillissant », estime le candidat qui assure ne se nourrir que d’eau et de sucre depuis le début de sa grève.
« Je me sens faible. Je ne peux plus me lever. J’ai des douleurs au dos mais je suis solide psychologiquement », a-t-il ajouté.
Un collectif d’une dizaine de candidats, parmi lesquels figurent tous les principaux candidats hormis Ali Bongo, le fils du président décédé en juin, ont réclamé le report de l’élection arguant « d’irrégularités et inégalités trop flagrantes ».
Au total, 23 candidats sont en lice pour le scrutin. La campagne électorale doit prendre fin le 29 août.