Mouila, 29 août (GABONEWS) – Le public composite, mais parfois versatile de Mouila, habitué à revêtir le moindre Tee-shirt et surtout à recevoir l’argent lors du passage d’un candidat, a été déçu et a maudi la journée de vendredi qui a été qualifiée de « vendredi noir » faute de meeting populaire aux endroits publics, rapporte le correspondant de GABONEWS.
« Il n’y a pas de candidat ici à la place des fêtes aujourd’hui ? », s’est interrogé un adulte d’une quarantaine d’années qui s’est déjà fait remarquer dans tous les meeting en changeant simplement de vêtement.
« Allons d’abord au gymnase », lui a proposé un de ses compagnons inséparables depuis le début de la campagne.
« Je reviens du gymnase, c’est fermé et il n’y a personne aux alentours », a répondu une jeune fille qui suivait leur conversation. « Au stade, J’ai appris que madame Duboze était là, mais finalement elle n’est plus venue », a ajouté une autre personne qui s’est ajoutée au groupe et qui revenait du fameux stade municipal.
« Maudit soit cette journée. On aura donc même pas cinq francs s’il n’y a pas de meeting », a crié un jeune qui se plait lui aussi à se présenter toujours à toutes les manifestations publiques avec une liste de cent noms d’électeurs potentiels prêts à voter le candidat qui serait capable de débourser au moins cinq mille à chacun de « ses membres ».
Depuis le début de la campagne, ils sont nombreux qui sillonnent les quartiers généraux avec des listes des noms réels ou, le plus souvent fictifs qu’ils présentent aux coordinateurs de campagne moyennant des sommes d’argent. « C’est l’argent de l’Etat », disent-ils en ajoutant « on prend, on mange, on boit et ont les sanctionne le jour ‘’J’’ ».
Malgré ce type de personne, certains sont convaincus de leur choix ; et ces derniers doutant de ces nomades qu’ils qualifient de « mendiants » et « d’hypocrites » les menacent provoquant des conflits qui finissent par des bagarres parfois.