Pour la dernière journée de campagne, le Bloc uni des forces du changement, une coalition de cinq candidats réunis derrière la candidature d’André Mba Obame pour contrer celle du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), a fait une sortie explosive à Libreville et à Port-Gentil le 29 août à Port-Gentil, la capitale économique du pays, pour présenter la nouvelle alliance aux électeurs. La cité pétrolière, bastion réputé de l’opposition, a été prise d’assaut par les sympathisants venus acclamer dans une ambiance survoltée le «candidat de l’interposition». Même affluence et ambiance pour la clôture de la campagne à Librevil
© Crédit photo : gaboneco ; André Mba Obame et ses alliés à Port-Gentil le 29 août 2009
Le candidat du Bloc uni des forces du changement, André Mba Obame, s’est rendu ce 29 août avec ses nouveaux alliés à Port-Gentil, la capitale économique du pays, pour présenter devant une foule immense la nouvelle coalition censée faire barrage au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) lors du vote de demain.
Les populations de la capitale marigovéenne sont massivement venues acclamer dans une ambiance survoltée le «candidat de l’interposition», rejoint dans la nuit du 27 au 28 août dernier par Jean Ntoutoume Ngoua, Anna Claudine Ayo Assayi, Paul Mba Abessole, Medhi Teale et Jean Eyéghé Ndong.
Après les consignes de vote données par les nouveaux alliés, André Mba Obame a reçu de la part des populations locales une clef symbolisant le sésame de la présidence, une représentation du Christ et un bâton de pèlerin, qui doivent le mener jusqu’au Palais du bord de mer.
Le «candidat de l’interposition» est enfin revenu sur les grands axes de son projet de société, qui a reçu les apports des programmes politiques de ses nouveaux alliés, et a mis en avant l’assurance maladie obligatoire, les allocations familiales, le logement et l’école gratuite.
Puis André Mba Obame a fustigé «les basses manœuvres» de déstabilisation à son encontre, dénonçant qu’«il y a des prisonniers qui ont été libérés de la prison centrale de Libreville et à qui on a remis des tee-shirts AMO, avec pour instruction de faire le désordre, pour que l’armée intervienne afin que je sois désigné comme responsable».
Prodiguant les dernières consignes de vote, il a demandé aux électeurs d’attendre les résultats du dépouillement autour des bureaux de vote, martelant que «c’est votre droit de rester devant les bureaux de vote pendant le dépouillement».
Rappelant la loi électorale, il a fustigé les déclarations «abusives» de certains membres du gouvernement, notamment Laure Gondjout, concernant l’impossibilité du retrait des bulletins de vote des candidats qui se sont retirés, ainsi que l’interdiction de rester aux abords des bureaux de vote.
Dans la foulée, la CENAP et la Cour Constitutionnelle ont contredit les déclarations des membres du gouvernement en confirmant le retrait des bulletins de vote de ces candidats et l’autorisation aux électeurs de rester aux abords des bureaux de vote pour le dépouillement.
De retour à Libreville dans l’après-midi, le Bloc unis des forces du changement a tenu un ultime meeting au boulevard Jean Paul II, où ils ont réitéré, dans la même ambiance survoltée de la marée humaine présente, les consignes de vote pour le scrutin de demain.
