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Gabon : Le PDG peut-il réussir sa mutation ?

Le Parti démocratique gabonais débute ce matin à Libreville les travaux de son 10e congrès qui prendront fin le 14 mars. Ce premier congrès post Omar Bongo et qui coïncide avec le 42e anniversaire du parti constitue le premier test sur sa capacité à se moderniser pour devenir la véritable matrice du Gabon émergent. Les travaux de ces trois jours et surtout les réformes qui en découleraient diront si le parti est capable d’un tel saut qualitatif.

Le parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) tient du 12 au 14 mars le 10e congrès de son histoire. Pour la première fois depuis la création du parti en 1968, le congrès se déroulera sans son président fondateur, décédé le 8 juin 2009 à Barcelone, en Espagne. Rien que pour cette raison, ce congrès post Omar Bongo est celui de la modernité qui doit imprimer une réelle mutation du parti dans ses ambitions, comme dans son fonctionnement.

Le PDG post Omar Bongo s’est engagé dans un projet jamais imaginé par ses pères fondateurs ; catapulté le Gabon au rang de pays émergent, ces «dragons» qui dévorent des parts de marché de l’économie- monde pour produire une croissance à deux chiffres. Et ce, dans un temps relativement court, du moins du vivant des architectes du Gabon émergent.

Porter et traduire dans les faits un tel projet, suggère non seulement une direction clairvoyante, une élite modernisante, mais aussi une ferme volonté pour tenir les échéances en dépit des contraintes inhérentes à ce projet.

L’une des réformes attendues par beaucoup de militants du PDG lors de ce congrès, c’est la création d’une instance dirigeante qui doit remplacer la place laissée vacante par le président fondateur du parti.

De l’avis de certains, la pléthore de vices- présidents ankylose la réactivité du parti en termes de clarté stratégique, surtout que les critères de sélection à ces postes sont loin de faire l’unanimité. La nouvelle direction du parti gagnerait à assurer un réel leadership à la fois sur le plan politique que sur le plan de l’orientation stratégique de la gestion du parti.

Pour réussir sa mutation, le PDG s’appuiera bien sûr sur son élite qui représente environ 70% de l’élite nationale. Toutefois, les conflits fratricides liés notamment à l’opacité des critères de circulation de cette élite au sein des instances du parti ont largement anesthésié ses capacités modernisantes. L’heure est peut-être venue pour le PDG de donner à ses intellectuels organiques la possibilité de porter à bras le corps le projet de l’«émergence».

L’élite du PDG ne peut résolument s’engager dans ce projet que s’il y a une cohérence entre la clarté de l’action de la direction du parti, la qualité de la mobilisation de tous les militants et militantes pour atteindre l’horizon indiqué. Encore faut-il que le parti tienne ses engagements en termes de délais. Ce qui suggère une capacité d’auto discipline affirmée et une conviction inébranlable pour l’«émergence».

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