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Revue de la presse quotidienne et en ligne : La « cacophonie » se poursuit dans le secteur de l’Education

En cette fin de semaine, la presse quotidienne et en ligne du Gabon poursuit le « feuilleton » né de la grève dans le secteur de l’Education, au moment où, le Syndicat des Enseignants Contractuels de l’Etat Gabonais (SECEG), emboîte le pas à la Convention Nationale des Syndicats du Secteur de l’Education (CONASYSED), bien décidée à ne pas reprendre le chemin des classes.

« Rentrée scolaire 2010-2011: les cours ne sont toujours pas effectifs dans les Collèges de la capitale », rapporte l’Agence de presse GABONEWS.

Dans cet article, de Yorick Kombila mamfoubi, l’on apprend que dans « les Collèges d’Enseignement Secondaire (CES) notamment à Akébé (3ème arrondissement de la commune de Libreville), « les professeurs, pourtant présents à leurs poste de travail sont toujours dans l’attente des élèves ».

Plus loin, GABONEWS rappelle que dans un communiqué diffusé mardi sur la première chaine de télévision nationale (RTG1), le représentant du ministre de l’Education nationale, Gertrude Boundono, « annonçait que la rentrée des classes était quasi-effective, à en juger par le pourcentage d’enseignants présents à leur poste de travail entre lundi et mardi », qui est situé entre « 90% et 80% » dans les communes de Libreville et d’Owendo.

Ce constat de non reprise de cours dans le primaire et le secondaire est également partagé par le site d’information en ligne Gaboneco qui titre en UNE « l’Ecole toujours en sursis ».

En effet, revenant sur les négociations gouvernement-syndicats des enseignants, notre confrère relève qu’elles « auront finalement accouché d’une souris (…) suite aux divergences des deux camps sur les différents points d’achoppement, notamment l’intégration des enseignants, l’attribution des postes budgétaires ou encore le paiement des bons de caisse et des vacations, pour ce qui est des enseignants nationaux ».

Négociations d’autant plus âpres que les enseignants expatriés réclament à leur tour, notamment le paiement d’une prime d’expatriation et de congés.

Pour l’Agence Gabonaise de Presse (AGP), « Le secteur de l’éducation perturbé au Gabon par une grève à plusieurs inconnues ». Sous la plume de Lucien Minko, auteur de l’article, l’Agence indique que « même si le mouvement n’est pas très bien suivi dans tous les établissements scolaires, il préoccupe cependant les plus hautes autorités du pays, qui redoutent l’enlisement de la situation et un scénario identique à celui de la rentrée scolaire 2008-2009 ».

Selon l’AGP, la « cacophonie » qui a précédé la rentrée 2010/2011, serait la preuve que le gouvernement et les syndicats des enseignants, « sont loin d’être sur la même longueur d’onde ».

Au milieu de cette situation, l’on retrouve les « élèves et parents d’élèves et même certains membres du corps enseignant », « déboussolés ». Notre confrère constate qu’« Une situation d’incertitude s’est ainsi installée, susceptible de dégénérer à tout moment ».

« Le SECEG à son tour », informe le quotidien l’Union, en grande Une, au lendemain de l’Assemblée générale extraordinaire du Syndicat des Enseignants Contractuels de l’Etat Gabonais (SECEG), où ses membres « ont opté à leur tour pour une grève à compter de lundi prochain ».

« Le premier ministre exhorte les deux parties à trouver un terrain d’entente », poursuit l’Union dans un article plus développé cette fois-ci. Le canard d’observer, dans la même veine que Gaboneco : « La rencontre n’a certes pas donné grand-chose, mais elle a eu le mérite de faire asseoir face à face les ministres en charge du dossier de l’éducation et les responsables des principaux syndicats d’enseignants ».

« Quelles négociations pour quelles résultats ? », s’interroge, sans doute avec une pointe de déception, le deuxième quotidien national, Gabon Matin. Il relève à son tour : « la rencontre entre le premier ministre, Paul Biyoghé Mba et les syndicats du secteur éducation de mercredi dernier, n’a pas permis aux syndicats de lever la grève. Pour les syndicalistes, qui se sont dit prêts à regagner la table des négociations, le manque de suivi du protocole d’accord signé avec le gouvernement serait à l’origine de la crise actuelle».

Publiant les réactions des responsables des centrales syndicales, qui ont devisé avec le premier ministre, Gabon Matin donne la parole au modérateur de la CONASYSED, Ndong Edzo Simon, qui déclare : « Nous avons pris un autre rendez-vous dans le cadre du comité de suivi. Et, c’est dans ce cadre uniquement que les problèmes de la CONASYSED et du SECEG seront abordés (…) Nous espérons qu’il se fera avant la fin de la semaine pour que l’on puisse ensemble s’asseoir et trouver des solutions en responsables (…) ce qui a beaucoup gêné et qui gêne toujours, c’est que le comité de suivi n’a pas véritablement fonctionné et les problèmes nous les avons plus discutés ».

Sur un tout autre plan, Gabon Matin se penche également sur le phénomène de la déscolarisation des jeunes gabonais, qui dans ce contexte de rentrée scolaire « en demi-teinte », consécutif à la grève dans le secteur de l’Education, « connait une hausse vertigineuse ». « Ont-ils choisi la rue ? », s’interroge, de nouveau, le quotidien.

Enfin, en cette fin de semaine, le billet Makaya de l’Union défend bec et angles ses confrères journalistes, ces « écrivassiers », contre la « mise en cause perpétuelle » dont ils font l’objet. « Les problèmes, qui existent vraiment, ce ne sont pas les journaleux qui les créent. Ils se contentent de les rapporter et, au besoin, des les analyser ».

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