La moindre journée de grève ne sera plus jamais payée au Gabon et tout agent indûment rémunéré doit être irréversiblement mis en débet, a annoncé un communiqué publié à l’issue du conseil des ministres présidé, jeudi à Libreville, par le président, Ali Bongo Ondimba.
Le conseil des ministres a motivé sa décision par la poursuite de la grève des agents du ministère des travaux publics et de l’équipement qui, souligne le communiqué, provoque des dégâts, notamment la dégradation des routes.
« Le gouvernement fait le constat que certains agents de ce ministère se sont délibérément mis hors la loi et ont, de façon grave, occasionné une inqualifiable dégradation des routes conduisant, dans certaines villes et dans plusieurs cantons et village, désormais très enclavés de leur fait », indique le texte.
Selon le communiqué, le conseil des ministres a instruit le ministre en charge des travaux publics et de l’équipement d’appliquer les dispositions législatives et réglementaires appropriées en pareilles circonstances, afin que force reste à la loi.
Par ailleurs, le gouvernement a noté, avec satisfaction, le bon déroulement des cours sur toute l’étendue du territoire national et a instruit les ministres concernés à poursuivre l’effort amorcé d’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants, des formateurs, des chercheurs et des personnels d’appui multiforme, en s’appuyant sur les conclusions des états généraux de l’éducation nationale, de la recherche et de l’adéquation formation-emploi qui se sont déroulés à Libreville du 17 au 18 mai 2010.
Les ministres concernés par la question ont été invités à appliquer les lois et règlements de la République, notamment au bénéfice des meilleurs agents mais aussi à l’encontre de ceux qui enfreignent la législation gabonaise relative au contrat de travail, au statut général et de la Fonction publique et à la déontologie administrative, poursuit le texte.
La Convention nationale des enseignants du secteur éducatif (CONASYSED), la principale coalition syndicale de l’éducation nationale, a déclenché une grève qui a perturbé, le 4 octobre dernier, la rentrée scolaire 2010-2011. Toutefois, depuis lundi dernier, les grévistes observent un service minimum qui a atténué l’impact du mouvement.
