L’artiste gabonais de renommée internationale, Pierre Claver Akendengue, se produira en concert les 4 et 5 juin prochains au Centre culturel français (CCF) à Libreville.
A l’occasion d’une conférence de presse mercredi dernier, l’artiste a déclaré que les deux concerts s’inscrivent dans le cadre de la promotion de ces deux derniers single ‘’Mondjo’’ et ‘’Mandji Ebwe’’ mis sur le marché national du disque, mardi dernier.
Pierre Claver Akendengue a indiqué que la sortie de ces deux singles et les deux concerts s’inscrivent autour du concept local ‘’Ngonzéh’’ qui possède plusieurs explications dans les langues vernaculaires gabonaises : ‘’veillée’’, nuit blanche ou encore moment d’initiation à certains rites traditionnels du terroir.
Evoquant les thèmes abordés dans ses deux derniers singles, Akendengue, véritable monument de la musique gabonaise et africaine, a dit y dénoncer les imperfections de la société, le règne de l’argent qui étouffe, selon lui, les rapports humains.
Il dénonce aussi la gabegie orchestrée par certains nantis, ainsi que l’exploitation morale, physique et économique des plus faibles. Autant de maux qui, selon lui, ont pour cause le néocolonialisme et l’oppression.
Agé de 68 ans, docteur en psychologie, Pierre Claver Akendengué, a débuté sa carrière musicale lors qu’il était encore étudiant dans les années 1960 en France.
‘’Nkéré’’, ‘’Africa obota’’ sont les titres les plus célèbre de son répertoire qui ne cesse de s’enrichir au fil des années et des goûts de l’artiste qui dit tirer son inspiration aussi bien de la culture de son terroir d’Omboué, dans le sud-ouest du Gabon, que de la culture française.
Très proche de son oncle maternelle qui l’initia aux rites du Bwiti, une rite initiatique des peuples du sud Gabon, Pierre Claver Akendengue mêle à sa musique des sonorités et une rythmique tirées de ce rite.
