Quelques raisons du peu d’engouement au 17 août 2011 à Libreville

Les spectateurs présents à la place de l’indépendance, le 17 août 2011 à Libreville, pour assister au défilé militaire, à l’occasion de la fête nationale, ont relevé à juste titre, le manque d’engouement de la population lors de cette célébration du 51ème anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale.
Cette année, « il y a peu d’engouement. Le défilé n’est pas très mouvementé comme d’habitude. Les gens ne sont même pas chaud comme d’habitude », a remarqué Mba Arnaud, un jeune étudiant.

« Le 17 août de cette année est fade. Il n’y a pas d’engouement. Les gens ne se sont pas amusés comme d’habitude », a souligné, à son tour Isabelle Gnagou, fonctionnaire gabonais.

Afin de comprendre cette situation et de mieux éclairer l’opinion sur la question, GABONEWS s’est rapproché d’un officier militaire qui a tenté de donner quelques éléments de réponses sur la question sous couvert de l’anonymat, car l’armé reste malgré tout est la « grande muette ».

« Le fait d’avoir divisé le défilé en deux phases est à mon avis, la raison fondamentale de ce manque d’engouement constaté. En effet, à l’époque, le défilé tirait en longueur parce que tout le monde étaient là, la société civile, les entreprises, l’administration, les groupe d’animation, devaient tous défiler. Cela rendait certes la fête belle et mouvementée, mais elle était également épuisante pour tous », a-t-il tenté d’expliquer.

« Le chef de l’Etat (Ndlr: Ali Bongo Ondimba) a jugé qu’il fallait désormais faire le défilé en deux phases. Le civile le 16 août en face du Sénat et le militaire le 17 août sur le bord de mer, afin de palier justement le problème de temps. C’est clair que l’armée ne fascine pas tous le monde. C’est donc normal qu’il y ait peu d’engouement lors du défilé militaire, comme aujourd’hui », a confié l’officier.

Si l’on s’en tient à cette explication, les Gabonais devront donc s’habituer à cette nouvelle mesure « émergente » qui vise à gagner du temps pour chacun des acteurs ou spectateurs.

D’autres par contre estiment qu’il n’y a plus d’argent dans le pays et la population est de plus en plus fauchée.

« C’est dur ! Les gens sont fauchés. On dirait qu’il n’y a plus d’argent qui circule dans le pays et dans ces conditions, les gens ne se déplacent pas trop pour éviter d’avoir à dépenser. C’est peut-être pour cela qu’il n’y a pas trop de monde au défilé », a soutenu une femme au foyer.

GN/DAN/DCD/11

Mis à jour ( Jeudi, 18 Août 2011 18:52 )

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