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Peu de Gabonais dans le secteur de la pêche à Cocobeach

La pêche en mer dans la région de Cocobeach, chef lieu du département de la Noya, reste jusqu’à ce jour détenue par les ressortissants du Bénin et du Nigéria qui sont par conséquent, seuls maîtres des prix du kilogramme de cette denrée très prisée, en dépit des dispositions et arrêtés édictés par la municipalité.
Installés dans cette ville depuis des décennies, plusieurs familles de ressortissants béninois et nigérians, spécialisées dans la pêche font aujourd’hui les bons et mauvais jours des habitants de cette région, qui se disent lésés, en matière de tarification de ce produit.

« Nous sommes très lésés ici à Cocobeach. Nous avons des problèmes à acheter du poisson qui est pourtant pêché chez nous, à moindre coût. Les pêcheurs préfèrent vendre à Libreville et en Guinée Equatoriale à des coûts élevés. Du coup, nous sommes obligés de manger les surgelés. A moins d’avoir son matériel de pêche et un pêcheur », a expliqué Gervais N. un habitant de Cocobeach.

Pour les pêcheurs, cet état de fait s’expliquerait par de nombreuses tracasseries auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leur activité.

« Nous savons que les gens d’ici se plaignent. Mais il serait intéressant qu’ils cherchent à savoir ce à quoi nous sommes confrontés en mer avant de ramener du poisson sur le marché. En ce moment précis, nous sommes obligés d’aller un peu plus loin en mer pour faire de bonnes prises. Et c’est sans compter avec les gardes-côtes de la Guinée qui nous infligent vraiment de lourdes amendes », a déclaré Joseph Oko, pêcheur Nigérian.

«Pour compenser tout cela, nous ne pouvons plus vendre notre poisson aux tarifs fixés par la municipalité. Autrement dit, c’est nous qui sommes perdants. Et pourtant les autochtones trouvent quand-même leur compte », a-t-il ajouté.

Signalons que la rareté récurrente de poisson frais sur le marché de la ville de Cocobeach pousse aujourd’hui certains notables à prendre ce problème à bras-le-corps en incitant les jeunes gabonais de la localité à s’imprégner des techniques de pêches et de s’y intéresser, en vue de pallier au plus vite ce manquement qui met à mal toute la population de Cocobeach, pour qui les produits halieutiques figurent parmi les aliments de base.

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