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Gabon: Le développement durable au centre d’une conférence

Une série d’exposés ont été récemment développés à l’Ecole nationale des Eaux et Forêts (ENEF), sur le thème principal de ‘’l’éducation au service du développement durable pour la promotion de l’excellence : enjeux, opportunités, réalités et perspectives’’.

L’Ecole nationale des Eaux et Forêts (ENEF) a organisé récemment au Cap Estérias une série d’exposés sur le thème principal de ‘’l’éducation au service du développement durable pour la promotion de l’excellence : enjeux, opportunités, réalités et perspectives’’. C’était en partenariat avec l’Unesco et l’Association gabonaise des Nations unies (ABNU/UNAC). Des communications qui auront permis de situer l’assistance sur le niveau d’appropriation des concepts y relatifs, de même qu’elles auront révélé les avancées du pays destinées à une capitalisation de cette économie verte. Au nombre de six, les conférenciers ont exposé puis débattu des questions précises dont l’ensemble rend compte de cet inventaire. Présidée par M. Guy Serge Bignoumba, Maître de conférences, professeur au département de Géographie à l’UOB, la conférence qui s’est déroulée dans la salle annexe du restaurant de l’ENEF au Cap-Estérias, était donc le lieu pour chaque intervenant d’éclairer l’auditoire sur les évolutions à chaque palier de la chaine d’actions envisagées. Pour Mohamed Bachiri, représentant résident de l’Unesco au Gabon, l’action de l’administration qui l’emploie est inscrite au registre de la résolution 57254 des Nations unies. Laquelle a proclamé la période 2005-2014, décennie des Nations unies pour le développement durable, et a désigné l’Unesco comme chef de file. M. Bachiri plaide, à cet effet, pour une insertion des concepts en rapport avec le développement durable dans les programmes pédagogiques. En somme, une synergie consciente d’œuvrer en sa faveur. Même si trois problèmes majeurs sont incontournables, c’est-à-dire le développement humain, le renforcement des capacités et la lutte contre le Sida. Entendu comme « le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », le développement durable est également une préoccupation pour le ministère des Eaux et Forêts. Selon le conférencier, M. Prosper Obame Ondo, secrétaire général adjoint 1 du ministère, l’enjeu actuel est de partir d’un état d’exploitation anarchique du bois gabonais et ses dérivés à un mécanisme organisé. Il préconise pour cela l’adoption du Flegt, un processus qui sert à lutter contre le commerce illégal du bois et ses dérivés. Une approche qui rejoint celle de l’ONG AGNU/UNAC, dont le président, M. Hubert Aimé Koumba milite pour une compensation des pays désignés comme grands pollueurs (c’est-à-dire la Chine, les USA et le Brésil aujourd’hui), à l’égard des pays qui abritent les bassins forestiers mondiaux. Il s’agira, selon lui, d’offrir à ces états, parmi lesquels figure le Gabon, d’autres canaux de développement en récompense de cet effort de préservation de l’environnement qui constitue les poumons de la vie sur terre. Le directeur général de l’ENEF a, quant à lui, exposé sur le projet de la réforme et les perspectives de son établissement. Il a ainsi démontré l’urgence de l’arrimer aux exigences du moment, en lien avec le projet du cryptique Gabon vert-Gabon industriel et Gabon de services, de sorte à fournir au pays de la ressource humaine composée de divers profils utiles à la capitalisation de la biodiversité. Pour le président de l’ONG Croissance saine environnement, M. Nicaise Moulombi, il s’agit de vendre une perspective nouvelle, l’économie verte. Elle vise, selon lui, une meilleure utilisation de nos ressources, car elle constitue un gisement d’emplois. A elle seule, elle pourrait régler le déficit de l’offre d’emploi au Gabon. Il préconise préalablement deux études qui tiennent compte du capital naturel du Gabon, de sorte à identifier les possibilités, ainsi que l’initiation d’un répertoire des métiers vert. La dernière communication, celle de M. Guy Serge Bignoumba, a porté sur la présentation d’une chaire CEMAC en environnement et développement durable à l’Université Omar Bongo qui devrait voir le jour prochainement. Une démarche qui répond à l’objectif de mettre en place dans la sous-région un outil pédagogique de haut niveau consacré aux études sur l’environnement. Il s’agira d’un master recherche en vu d’un doctorat, qui sera ouvert aux détenteurs d’une licence ou d’un diplôme équivalent dans le domaine des sciences sociales.

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