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Ce qui a changé dans la vie des handicapés du Gabon

Célébrée dans le monde entier le 3 décembre depuis 1992, la journée mondiale des handicapés, qui a également été commémorée au Gabon, est l’occasion idéale de réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliés : «tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits».

Le respect de la dignité due à chaque personne implique la reconnaissance de ses droits fondamentaux comme l’éducation ou l’accès au travail. C’est pour cela que ces manifestations ont également l’objectif d’inviter les populations à modifier le regard qu’ils portent sur les personnes handicapées. Un regard qui a commencé a changer au Gabon notamment grâce à la participation de la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, dans les actions en faveur de cette catégorie de personnes.

Via sa fondation éponyme pour la famille, Sylvia Bongo Ondimba œuvre particulièrement pour la protection des couches vulnérables, mais aussi pour l’égalité pour tous. «Le Gabon dont je rêve est un Gabon où le handicap ne saurait être un obstacle à l’intégration sociale et à l’épanouissement personnel. Il ne faut plus que les personnes vivant avec un handicap soient perçues comme des objets de charité. Ce sont des sujets avec des droits, des membres actifs de la société», déclare la première dame du Gabon.

Son engagement pour la valorisation des handicapés moteur est matérialisé par des scooters et fauteuils électriques, des cannes qui ont été distribués à ces personnes afin qu’elles vaquent plus facilement à leurs occupations. Des micro-projets ont même été financés au profit de ces personnes, tout comme des formations diverses leur ont été données afin de les aider à se prendre en charge.

«Pour aller au travail, je devais sortir à six heures pour être sûr que je ne serais pas en retard car j’habite le PK6. Aujourd’hui, avec mon scooter électrique je ne dépense pas d’énergie et j’arrive en forme au bureau», affirme un handicapé qui a reçu un don de la première dame. Employé dans un grand magasin au centre-ville de la capitale gabonaise, il explique que cette «moto» a considérablement changé sa vie. «Avant, je devais pédaler mon tricycle pour aller au travail. J’arrivais toujours fatigué et je souffrais toute la journée», a-t-il ajouté.

La situation de cet homme reflète en effet celle de centaines d’autres hommes, femmes et enfants du Gabon qui ont bénéficié de cette donation. Grâce à ces engins, de nombreux handicapés, parce qu’ils peuvent se mouvoir facilement et sans dépenser d’argent, ont démarré des activités et réalisé des projets.

Au rond-point de Nzeng-Ayong par exemple, certains ont ouvert des kiosques à journaux ou des boxes où ils vendent des cartes de recharge téléphoniques et des friandises.

Même si ces efforts au niveau du Gabon restent insuffisants, il est à noter que la construction des bâtiments publics doit désormais prendre en compte les handicapés. Des passerelles leur sont dédiées (du moins devraient leur être dédiées car on est encore loin d’une véritable généralisation de cette pratique) afin qu’ils accèdent dans ces édifices qui les excluaient dès la porte d’entrée.

Reste que si ces actions sont une véritable délivrance pour certains, nombre de handicaps importants mais moins spectaculaires restent sans solution viable au Gabon comme les handicaps mentaux, l’autisme, la cécité, etc.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indique environ 10% de la population mondiale, soit 650 millions de personnes, vivent avec un handicap, souvent à la grande méconnaissance du public et des décideurs qui ne conçoivent pas les bénéfices de les intégrer pleinement dans tous les aspects de la vie.

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