La déclaration de certains députés du Parti Démocratique Gabonais, ce mercredi, pourrait être le court-circuit du mouvement ‘’Héritage et Modernité’’. Réunis dans un hôtel de Libreville, ils ont désavoué les actes de leurs « camarades » frondeurs et confirmé leur soutien à Ali Bongo Ondimba.

Pour eux, le Gabon se porte bien. C’est ce que l’on peut retenir du bref bilan dressé devant la presse, lu par l’honorable André Dieudonné Berre. Ce groupe de parlementaires silencieux depuis la naissance au sein du parti, le 27 juin dernier, du Mouvement ‘’Héritage et Modernité’’, est sorti de l’ombre pour montrer à l’opinion que le PDG reste uni et fort.

Cette sortie pourrait mettre un terme aux spéculations qui alimentent la scène politique gabonaise depuis des mois. Le PDG est actuellement vu comme un parti en pleine déchéance. Ces dernières années, cette organisation politique, au pouvoir depuis 1968, a enregistré d’importantes démissions. La dernière qui anime actuellement les discussions est celle de Léon-Paul Ngoulakia, un proche cousin du président gabonais.

Le parti au pouvoir est désormais divisé en deux groupes dont d’un côté, les parlementaires qui disent que les actes de leur « distingué camarade président » n’améliorent pas la vie des gabonais et, de l’autre, ceux qui estiment que le Gabon se porte de mieux en mieux depuis l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir. Selon André Dieudonné Berre, les différends actuels au sein de leur famille politique sont la preuve « …qu’il peut exister des divergences entre les députés pour le bien et la vitalité de notre démocratie… ».

Si la montée au créneau de ces députés PDGgistes muets depuis longtemps conforte la position du Chef de l’État au sein de son parti, elle ne semble pas garantir que le parti soit désormais à l’abri de nouvelles démissions.

Georges-Maixent Ntoutoume