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Coronavirus: l’Afrique face à la pandémie le mardi 9 juin

L’Afrique comptait ce mardi 9 juin 195 875 cas confirmés de coronavirus. Le Covid-19 a déjà coûté la vie à 5 334 personnes sur le continent, selon le Centre africain de prévention et de contrôle des maladies. Les pays les plus touchés par l’épidémie sont l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria et l’Algérie.

Fin du couvre-feu au Togo et en Tunisie

Au Togo, le couvre-feu sanitaire décrété au début du mois d’avril prend fin ce mardi. Le gouvernement lève également l’interdiction d’entrée et de sortie en vigueur dans certaines villes, comme Lomé, Tsévié, Kpalimé et Sokodé. Le port du masque est désormais obligatoire dans l’ensemble du pays, selon le communiqué de l’exécutif.

Le président tunisien Kaïs Saïed a, lui, aussi décidé ce lundi de mettre fin au couvre-feu en vigueur dans le pays depuis le 18 mars. La Tunisie n’a pas enregistré de cas communautaire depuis 17 jours et aucun cas importé depuis cinq jours. Au total, le bilan fait état de 1 087 tests positifs et 49 décès.

Le maire de Johannesburg placé en quarantaine

En Afrique du Sud, le maire de Johannesburg, Geoffroy Makhubo, a été placé en isolement après qu’un de ses personnels s’est révélé positif au coronavirus. Il doit rester en quarantaine jusqu’au résultat de son test. Tous les membres du personnel de son bureau sont également testés. « Le maire va continuer à assurer ses fonctions et à diriger la lutte contre la propagation du Covid-19 dans la ville », affirme son porte-parole.

L’Afrique du Sud a dépassé ce lundi la barre des 1 000 décès. Depuis la première phase de déconfinement au 1er juin, le pays voit le nombre de cas confirmés augmenter considérablement : plus de la moitié des 50 879 cas comptabilisés l’ont été durant ces deux dernières semaines.

La Guinée lance des essais cliniques sur l’effet de plantes médicinales contre le Covid-19

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a lancé ce lundi trois essais cliniques sur l’efficacité de certaines plantes médicinales et alimentaires contre le coronavirus. Les deux premiers ont déjà obtenu l’avis favorable du Conseil scientifique pour débuter leurs recherches. L’un a pour objectif d’évaluer l’efficacité du quinquina, une plante dont l’écorce permet d’obtenir la quinine, élément entrant dans la composition de la chloroquine, associé à un autre médicament sur des patients ne présentant aucun symptôme. L’autre doit examiner les effets du Cosphérunate et d’un antiviral sur des patients sans complications.

Le troisième essai clinique est en phase de finalisation et n’est pas encore lancé. Il doit étudier l’efficacité de l’artemisia annua contre le Covid-19. L’artemisia est la plante utilisée dans le Covid-Organics, remède sous forme de décoction présenté par le président malgache Andry Rajoelina comme un traitement contre le coronavirus.

Premier rapatriement de ressortissants malgaches depuis le début de la pandémie

Ce lundi soir, 177 femmes malgaches ont été rapatriées du Koweït. Pour la plupart, ce sont des aides ménagères qui avaient été embauchées dans des familles de ce pays du Golfe. Il s’agit donc du premier rapatriement de Malgaches sur l’île depuis le début de la pandémie et de la fermeture des frontières du pays le 15 mars dernier. Les autorités ont laissé entendre que d’autres rapatriements de Malgaches bloqués à l’étranger étaient à l’étude. Un soulagement pour le millier de ressortissants, en France et en Chine principalement, qui demandent à rentrer chez eux depuis plusieurs mois.

Les morts inexpliquées dans l’État de Kano au Nigeria sont bien liées au Covid-19

Le ministre de la Santé du Nigeria, Osagie Ohanire, affirme qu’entre 50% et 60% des morts inexpliquées dans l’État de Kano, soit environ 600 morts, pourraient bien être liées au coronavirus. Ce sont les conclusions de l’enquête menée par une équipe médicale sur la hausse considérable du nombre de morts dans l’État en avril et début mai : à cette période, le taux de mortalité était quatre fois supérieur à la moyenne. Cette augmentation des décès avait dans un premier temps été attribuée à des maladies comme le diabète, le paludisme ou l’hypertension. Plus de la moitié des morts ont eu lieu à domicile et la majorité d’entre elles concerne des personnes âgées avec des problèmes de santé préexistants.

L’État de Kano, dans le nord du pays, n’est pas le seul État du Nigeria à avoir constaté une augmentation inexpliquée du nombre de décès ces derniers mois. L’État de Jigawa, de Bauchi et Yobe ont également été touchés.

Vive inquiétude au sein de l’équipe de riposte en RDC

La barre de 90 décès des suites du COVID-19 a été franchie lundi 9 juin. La contamination à partir des structures sanitaires est de plus en plus redoutée dans un contexte marqué caractérisé par un système sanitaire fragile. L’inquiétude est partagée par l’équipe de la riposte contre la maladie coronavirus.

L’une des faiblesses du système sanitaire congolais est la prévention et la réduction des risques de transmission des épidémies en milieu hospitalier. Cela concerne toutes les épidémies en cours en RDC dont Ebola et le Covid-19, comme le fait remarquer le docteur Jean-Jacques Muyembe, chef du secrétariat technique de la riposte contre le coronavirus : « Moi, j’ai peur que l’infection puisse atteindre un grand nombre de personnels soignants, créer la panique en milieu des soins, démoraliser ces personnels. Nous devons faire vraiment des efforts pour réduire les cas d’infections nosocomiales dans les hôpitaux. »

L’inquiétude est également partagée par les syndicats des médecins et des infirmiers, mais aussi par certaines structures sanitaires où certains agents de santé ont été touchés. C’est le cas au Sud-Kivu, de l’hôpital de Panzi. « On ne va pas vous cacher : nous avons deux, trois ou quatre personnes des agents de l’hôpital [touchés, NDLR]. Heureusement qu’ils ont consulté tôt. Nous avons fait une note circulaire pour dire que même quand votre collègue tousse ou a de la fièvre, vous devez les dénoncer. Cela nous a permis de les isoler pour ne pas contaminer les autres. »

Le 7 mai dernier, quand Félix Tshisekedi avait organisé la ronde des hôpitaux qui accueillent les malades du Covid-19 à Kinshasa, certains agents de santé lui avaient fait remarquer qu’ils n’étaient pas à mesure d’accéder chaque fois que c’était nécessaire aux chambres des malades parce qu’ils sont sous-équipés.

Publié le : 09/06/2020 – 19:08
Modifié le : 10/06/2020 – 00:37

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