Inaugurée le 30 septembre 1993, le marché de la ville de Ntoum, érigé à environ un kilomètre du centre ville, est resté inoccupé jusqu’à ce jour.
La nature ayant horreur du vide, une petite industrie de fabrication de pavés et de briques s’y est installée, squattant ce lieu et prospère tant bien que mal.
Interrogés sur la question de l’isolement voire de la désertion de cet espace commercial, les commerçantes et les commerçants de cette localité, pour la plupart des vendeur des produits de première nécessité (légume, riz, huile, farine, tomate etc.), évoquent le facteur de l’éloignement et de l’inaccessibilité au lieu qui ne favorisent pas l’écoulement normal des marchandises, tant les populations éprouvent d’énormes difficultés à s’y rendre.
Dès lors cette situation les emmènerait à s’installer à la hauteur du rond pont de Ntoum, et ce, en dépit des risques auxquels ils sont exposés, délaissant le lieu du marché. Le bâtiment qui a subit l’usure du temps, et croupi dans de hautes herbes, attend toujours la réaction de la municipalité de cette localité.