Gabon : Le tableau de l’UPG

Le Conseil du secrétariat exécutif de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) s’est réuni le 18 septembre à Libreville. Le Conseil a notamment passé en revue l’actualité phare du pays évoquant l’insécurité grandissante à Libreville, la fronde qui s’est déclenchée à la mairie de Port-Gentil contre l’édile de la ville ou encore le projet de loi rectificative des finances 2010.

L’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) n’est pas insensible à l’actualité du pays. Réuni le 18 septembre à Libreville, le Conseil du secrétariat exécutif de ce parti s’est prononcé sur plusieurs points comme le projet de loi rectificative des finances 2010, fixé à 2214,5 milliards de francs CFA, soit une hausse de 118,6 milliards (6%) par rapport à la loi des finances initiale, due essentiellement à la prise en compte de la plus-value pétrolière et à un meilleur recouvrement des recettes douanières.

Le Conseil s’interroge à cet effet sur «la réalité de cette tendance budgétaire en l’absence de certaines précisions sur les paramètres classiques de calcul des recettes pétrolières que sont le niveau de la production, le taux de change moyen du dollar US en tant que monnaie de facturation du pétrole, le cours moyen du brut. Ces paramètres sont les seuls indicateurs à même de nous édifier sur le niveau réel de la plus-value pétrolière réalisée au cours de la période considérée»

De même, le conseil émet de «sérieuses réserves quant au niveau supplémentaire des recettes douanières enregistrées, comparé à l’objectif de 250 milliards de francs CFA retenu dans la loi de finances primitive de 2010. La pratique dans l’activité des services des douanes montre que généralement l’objectif assigné dans la loi des finances de l’année est souvent atteint à la fin du mois de juin au cours de l’exercice. Le surplus de recettes des six mois restants, ferait l’objet d’un usage peu conforme à l’orthodoxie financière publique».

Rappelant que dans son serment, le Chef de l’Exécutif s’est engagé, entre autres, à veiller sur la sécurité des personnes et des biens, l’UPG dénonce la recrudescence des actes de violence gratuite perpétrés par des bandes de malfrats ainsi que de malades mentaux sur la population gabonaise. «Cet engagement doit se traduire dans les faits par la volonté affichée du pouvoir de combattre avec la dernière énergie les poches d’insécurité qui défient au quotidien la sécurité des Gabonais», a indiqué le conseil.

L’UPG a également fait un tour d’horizon sur la nouvelle fronde déclenchée à la mairie de Port-Gentil contre l’édile de la ville, André Jules Ndjambé. «Contrairement aux frondes antérieures orchestrées par l’UPG et l’ANB, celle-ci est déclenchée par le PDG, Parti dont est issu le maire de Port-Gentil. Les Conseillers municipaux du PDG reprocheraient au maire une série de malversations dont une gestion approximative de la cité et la perception d’un double salaire, une répartition approximative des postes au sein de la municipalité, un manque de légitimité suite au rejet par les conseillers municipaux du budget d’investissement, la titularisation sélective aux emplois en faveur des membres de sa famille et le maintien du poste de 4ème adjoint au maire et de son titulaire, en toute violation de la légalité».

«Le Conseil du secrétariat exécutif se félicite que le PDG soit arrivé aux conclusions qui avaient amené, en son temps, l’UPG et l’ANB à interpeller l’édile de Port-Gentil et réclamer sa démission. Le Conseil encourage le PDG à aller jusqu’au bout de sa logique et qu’il demande le départ du maire André Jules Ndjambé dont le manque de morale et d’éthique pénalise la bonne marche de la municipalité de la capitale économique du Gabon en donnant au PDG une image qui lui dessert», a conclu l’UPG.

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