Sur les pages de nos confrères, le ministère de la Défense précise que le terrain rural de « 500 000 » mètres carrés où ont été découverts lesdites munitions appartenait à MEYE Simon Pierre.
Tel que l’attestent un permis d’occupation, en date du 16 juillet 1983, signé du gouverneur de la province du Woleu-Ntem, à l’époque, Jean-Rémy Taty, ainsi qu’une attestation portant la signature du donateur ( copies publiées ce jeudi par le quotidien Gabon Matin), M. Meye a « remis gracieusement aux Forces Armées gabonaises la moitié de son domaine pour ériger un champ de tir ».
Dans sa réponse, le ministère de la Défense nationale indique que « les obus et les roquettes, comme toutes les autres munitions, ont une date de péremption après laquelle ils doivent systématiquement être détruits », par « explosion », « immersion » ou « enfouissement ».
Aussi, suite à une mission « d’inspection et de contrôle », mandatée par le Commandement en date du 16 mai 2008, les Forces armées gabonaises, qui « utilisent régulièrement ce terrain » avaient –elles décidé de la destruction, sur site, des obus et roquettes périmées.
EXPLOITATION DE LA CARRIERE DECLARE « ZONE MILITAIRE »
Conformément à la réglementation en vigueur, l’administration a retenu comme mode opératoire, l’enfouissement. C’est de cette manière qu’ont été détruits, à trois (3) mètres de profondeur, le 3 juin 2008, 96 obus et 62 roquettes.
Cependant, ces derniers mois, dans le cadre de travaux de réhabilitation de la route Oyel-Akok Medzing, une société de la place exploite la carrière de latérite sur le terrain militaire d’Alloum, « à l’insu des forces armées ».
Ainsi après avoir fortuitement déterré l’armement, ladite société a alerté les autorités locales, entre autre le procureur de la République, qui s’est rendu sur place le 17 septembre 2010. Saisies dans l’après-midi, les Forces armées ont dépêché une mission d’urgence, le 18 septembre dernier.
Tout en déplorant l’exploitation de la carrière déclarée « terrain militaire », le ministère de la Défense « tient à rassurer la population locale que les obus et roquettes enfouis dans ce terrain et déterrés par mégarde ne présentaient aucun danger ».
L’administration précise que ces munitions, « qui ne peuvent de nouveau être enfouis », eu égard aux activités d’extraction qui y sont menés, « ont été ramenés à Libreville en vue d’utiliser un autre mode opératoire ».
Le 16 septembre dernier, des obus et des roquettes avaient été découverts au village Alloum, situé à 5 kilomètre de la ville d’Oyem (Woleu Ntem). Cette découverte avait suscité de nombreuses rumeurs auprès de l’opinion ainsi que les interrogations de la presse nationale quant à la provenance de ces munitions et les objectifs que se fixaient éventuellement le ou les « propriétaires ».