Les deux, sans doute. Mais en tout état de cause, l’opération était totalement illégale car après 19 heures la police judiciaire n’a pas le droit d’effectuer des perquisitions chez les citoyens. C’est ce que prévoit la loi gabonaise, mais au pays du Mollah’Son, la loi est un simple gadget à géométrie variable.
Et pendant que les prétendus policiers opéraient leur raid nocturne chez les Jocktane, de grandes manifestations populaires – attribuées aux partisans de Mba Obame – agitaient de nombreux quartiers de Libreville. Relation de cause à effet ou pas, la coïncidence est quand même troublante quand on observe que dans le même temps, des mouvements de troupes armées se sont intensifiés aux alentours du siège de la représentation des Nations Unies où le Président Mba Obame, son gouvernement et les dirigeants de l’Union Nationale sont réfugiés depuis plus d’une semaine. La crise au Gabon serait-elle en train de s’enliser ?