Les initiateurs de ce mouvement de la diaspora gabonaise ont, depuis le 30 avril sillonné les Etats-Unis, se réunissant notamment à Atlanta et Birmingham(30 avril), Houston (21 mai), New York (11 juin), puis de nouveau à Atlanta (16 juillet), où le projet d’association citoyenne avait été présenté aux communautés gabonaises. L’Assemblé générale constitutive du samedi 17 septembre 2011 a donc vu la naissance officielle d’une Plateforme Citoyenne dont les statuts ont été adoptés et le nouveau Comité Directeur élu, avec à sa tête Henri Omva, Gabonais résidant à Atlanta.
Le nouveau Comité Directeur vient donc remplacer le Comité de Suivi provisoire qui avait été mis en place lors du conclave de Montclair. A titre de rappel, la naissance officielle de la Plateforme Citoyenne fait suite au mini-conclave qui s’était tenu du 11 au 13 mars dernier à Montclair au New Jersey (Voir les résolutions de l’Appel de Montclair), en marge duquel les leaders de la Communauté Gabonaise des Etats-Unis avaient projeté de mettre en place une « Plateforme Citoyenne » à même de fédérer les Gabonais des USA de tous bords et de toutes obédiences politiques qui militent pour un changement et une démocratie véritables au Gabon. Un Comité de Suivi composé de Flore Essiance (Coordonnatrice intérimaire), Allhen Allhan Ambamany (Porte Parole intérimaire) et Léon Obame (Chargé du matériel et de la logistique intérimaire) avait été mis en place pour assurer la continuité de l’idée et sa mise en place, à commencer, justement, par une tournée citoyenne de consultations et d’explication auprès des Gabonais résidant aux Etats-Unis en vue de les associer à la création de ce nouveau mouvement inclusif de toutes les tendances politiques qui croient en la possibilité d’un Gabon meilleur sans les Bongo.
Le Dr. Daniel Mengara, leader du mouvement Bongo Doit Partir, s’était joint au Comité de Suivi pour sillonner les Etats-Unis en vue d’aider à vendre l’idée aux communautés gabonaises.
Pour marquer le coup, les participants à l’Assemblée constitutive du samedi matin se sont rendus en fin de matinée devant la maison des Kennedy dans le quartier huppé de Kalorama pour protester, une fois de plus, contre l’acquisition de cette villa récemment achetée au prix de 6,5 millions de dollars par Ali Bongo, dictateur gabonais (Les Gabonais des USA avaient déjà manifesté devant cette villa le 22 août dernier).
Lors de la cérémonie de débats qui ont suivi les discours, les objectifs du nouveau mouvement ont été rappelés, notamment que la Plateforme Citon’est pas parti politique, mais un cadre de rassemblement et de fédération des énergies de tous bords qui veulent la renaissance du Gabon par la fin immédiate de la dictature des Bongo au Gabon et l’affirmation des idéaux de démocratie qui habitent aujourd’hui toutes les portions du peuple gabonais. La Plateforme Citoyenne c’est également un projet de renouvellement de la classe politique qui se veut un projet d’avenir, notamment par l’éclosion de nouveaux acteurs et leaders capables de proposer au peuple de nouveaux discours et une autre manière de se battre pour les idéaux de changement de tous les Gabonais.
A ce titre, ont rappelé les leaders du mouvement, la Plateforme Citoyenne vise:
1) la réorganisation de la diaspora gabonaise aux USA en vue de son affirmation sur le terrain politique aux Etats-Unis, de manière à la constituer en une force capable de peser de tout son poids dans le cadre de la politique américaine vis-à-vis du Gabon, et par conséquent, sur le devenir politique de la nation sur le terrain au Gabon même;
2) l’affirmation de la voix politique de la diaspora gabonaise des USA et d’ailleurs dans le débat politique national, affirmation devenue nécessaire à un moment où, justement, on a entrepris par les lois votées récemment au Gabon, d’exclure constitutionnellement la diaspora gabonaise, qu’elle soit du PDG (parti au pouvoir) ou de l’opposition, du débat politique national ;
3) la fédération des forces du changement dans toutes les autres diasporas gabonaises du monde, en vue d’un élan de libération nationale digne de ce nom, complémentaire des efforts menés sur le terrain au Gabon par la classe politique et la classe associative ancrée dans une approche radicale du combat contre les Bongo ;
4) la mise en orbite d’idées, d’hommes et de femmes nouveaux, dans le cadre d’une opposition nouvelle ou renouvellée et ravigorée, aux fins de mener à la construction immédiate d’un Gabon qui ne soit plus la propriété d’une seule famille ou d’un seul clan, mais le Gabon de tous les Gabonais qui aiment vraiment leur pays.
5) la projection de l’action de la diaspora gabonaise sur le terrain politique au Gabon même, en vue d’y influencer le cours de choses.
Il s’agit donc de proposer, dans un premier temps, aux Gabonais des Etats-Unis, un pacte citoyen dans le cadre, justement, d’une « Plateforme Citoyenne » offrant une alternative crédible aux tergiversations, atermoiements et compromissions qui, depuis 1967, hypothèquent la destinée nationale tout en confisquant le débat politique au profit du statut quo cultivé depuis 1990 par un pouvoir anti-démocratique et une faible opposition souvent de façade qui s’active à maintenir ce statut quo au profit du pouvoir en place. Il s’agit, en fin de compte, de proposer une vision nationaliste et patriote du Gabon qui aille au-delà des trahisons d’une classe politique plus encline à s’accaparer et à se partager le gâteau national qu’à s’investir dans un sincère processus de libération nationale et de progrès qui soit de nature à propulser le Gabon sur la pente du développement durable dans le cadre d’une démocratie véritable. C’est donc à un véritable sacerdoce d’éducation citoyenne que se livrera dans un premier temps la Plateforme Citoyenne, en vue de faire comprendre à tous que le changement au Gabon ne viendra ni du miracle de Jésus-Christ, ni des urnes, mais d’une action citoyenne de libération nationale en bonne et due forme.
Il s’agira ensuite de proposer ce même pacte aux autres diasporas gabonaises engagées implantées dans d’autres pays en Afrique, au Canada et en Europe, aux fins d’enclencher, dans ce contexte, les débats fédérateurs qui inspireront une action politique concertée de ces diasporas en vue, justement, de la consolidation de sa capacité à proposer un autre discours, une autre formule, une autre génération et un autre élan capables de mener au changement politique et à la démocratisation immédiats au Gabon et par tous les moyens, pour le plus grand bien du peuple gabonais.
Source: Bongo Doit Partir (https://www.bdpgabon.org)
C ‘est très bien ce que vous faites. Mais je pense qu’il serait souhaitable de mettre la pression de l’intérieur. Ali ou plutôt les bongo ne pourront jamais abandonner le pouvoir sans effusion de sang
Merci pour les infos a jour