La dépouille mortelle de l’opposant et leader charismatique de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), Pierre Mamboundou, décédé le 15 octobre dernier de suites d’une crise cardiaque, n’a pas été exposée jeudi à l’Assemblée nationale en raison du refus des ses militants et sympathisants, a constaté l’AGP.
Les militants de rouge vêtus (tee-shirts, casquettes et cravates), ont bloqué le cortège funèbre qui prenait la direction de l’Assemblée nationale pour le diriger vers un quartier populeux de Libreville, où Pierre Mamboundou tenait ces derniers meetings lors des élections présidentielles, au mépris du programme établi par son parti l’UPG.
Député de la commune de Ndendé dans le sud du Gabon, l’illustre disparu devrait recevoir l’ultime hommage de la représentation nationale.
En ce lieu qualifié de mythique (Rio 3e arrondissement de Libreville) par ses militants, le corps du chef de file de l’opposition a été exposé pendant une dizaine de minutes afin que ces militants s’inclinent sur sa dépouille.
Le cortège s’est ensuite ébranlé cette fois pour le siège du parti, encadré par une foule éprouvée, scandant des chansons à la gloire et en hommage à Pierre Mamboundou.
Après le siège du parti, la dépouille sera exposée à son domicile avant son transfert vendredi pour sa ville natale de Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié (sud) où un hommage est également prévu.
Son inhumation aura lieu samedi prochain dans la stricte intimité familiale sur la terre de ces ancêtres de Ndendé (environ 90 km de Mouila), dont il a été également maire (1997-2002).
Pierre Mamboundou a été deux fois député (1996-2001 et 2006-2011). Il a été l’origine de plusieurs projets de loi dont la plus récente, est l’introduction des données à caractère informatiques dans le processus électoral (biométrie).
Le leader de l’UPG s’était présenté trois fois aux élections présidentielles (1998, 2005 et 2009), où il terminera, lors des différents scrutins en seconde position.
