Bissau: vers une commission d’enquête sur la tentative de coup d’Etat

Le gouvernement bissau-guinéen a annoncé mercredi la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur l’attaque contre l’armée lundi qu’il a qualifiée de tentative de coup d’Etat et faire juger ses auteurs.

La formation de cette commission d’enquête a été annoncée alors que le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, s’est rendu mercredi matin à Bissau où les violences qui ont suivi le coup de force ont fait deux morts.

Des orientations ont été données pour qu’une commission d’enquête soit créée pour éclaircir la situation et identifier les auteurs, qui doivent tous bénéficier de la présomption d’innoncence, à traduire devant la justice, indique un communiqué du gouvernement.

Ni la date de création de cette commission ni sa composition n’ont été précisées.

M. Ping a déclaré à son arrivée à Bissau que l’Union africaine était préoccupée par la situation en Guinée Bissau.

C’est pourquoi je suis ici, pour aider le pays à retrouver sa stabilité. Je lance un appel aux autorités et aux populations, tout comme aux militaires afin qu’ils fassent tout pour que la Guinée-Bissau puis retrouver la paix, la stabilité, a-t-il dit.

Il devait quitter le pays dans la journée après des entretiens avec le président de l’Assemblée nationale Raimundo Pereira, qui assure l’intérim du chef de l’Etat, M. Malam Bacaï Sanha, actuellement soigné en France. Des entretiens étaient également prévus avec des députés et le Premier ministre Carlos Gomes Junior.

Lundi, le chef de l’armée de Guinée-Bissau, le général Antonio Indjai, avait annoncé la mise en échec d’un coup de force préparé par un petit groupe de militaires qui voulaient changer l’ordre au sein de l’armée et du gouvernement.

Ces mutins avaient auparavant attaqué le siège de l’état-major et deux unités militaires à Bissau. Lundi soir, le Premier ministre avait dénoncé une tentative de coup d’Etat avortée.

L’armée a annoncé avoir arrêté plusieurs officiers, dont le chef de la Marine, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, considéré comme le cerveau de ce soulèvement.

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