Les camions de gendarmerie et de police sont restés loin des manifestants à Lomé. Ce qui ressemblait à un face-à-face entre les manifestants et les forces de l’ordre a été évité de justesse et le calme est revenu.
Les marcheurs ont pris place à même le sol, au carrefour Décon, où ils ont tenu toute l’après-midi leur meeting. Plusieurs leaders d’associations de droits de l’homme et de partis politiques y ont pris part.
Zeus Ajavon, le leader de la coalition des associations contre l’impunité au Togo, a galvanisé la foule. « S’ils ont arrêté et emprisonné Kpatcha Gnassingbé dont le père fut président, qu’en serait-il pour vous ? », a-t-il lancé à la foule.
Le sit-in a duré toute l’après-midi et les activités s’en trouvaient paralysées à ce grand carrefour commercial où chaque jour les petits commerçants trouvent leur compte.
Pour les organisateurs, c’est un pari gagné quand on sait que jusqu’à la mi-journée, le sit-in n’était pas autorisé. Est-ce là une volonté du pouvoir d’éviter les affrontements ? Peut-être. Entendra-t-il ces manifestants ? L’avenir le dira.
Aujourd’hui, ces marcheurs demandent de confier les tortionnaires à la justice et de mettre effectivement en œuvre les recommandations contenues dans le rapport authentique de la Commission nationale des droits de l’homme.
RFI – TOGO / DROITS DE L’HOMME – Article publié le : vendredi 02 mars 2012 – Dernière modification le : samedi 03 mars 2012