Le corps d’une jeune fille tuée et déterrée dans la maison d’un de ses bourreaux

La police judiciaire a exhumé lundi, le corps de Darlène Boussougou Moundounga, 22 ans, dans la maison de son compagnon Rodrigue Assoumou au PK5, quartier populaire de Libreville.

La victime a été ensevelie dans une pièce qui servait de douche chez son compagnon, présumé assassin, a constaté des nombreux badauds. Disparue du domicile familial depuis le 28 août dernier, Mlle Boussougou Moundounga aurait été tuée puis enterrée par son compagnon Assoumou avec la complicité active du Pasteur Joseph Mouketou, officiant dans une église du Christianisme céleste et son fils, le nommé Rodolphe Mouketou.

‘’Le Pasteur m’avait demandé si j’avais des outils pour creuser un trou. J’ai dit non. C’est ainsi qu’il m’a envoyé prendre une pioche et une pelle à l’église. Avant d’aménager le tombeau, il a mis des indications et délimité le périmètre du trou’’, a déclaré Rodrigue Assoumou, accusant son pasteur d’avoir ourdi ce plan macabre.

Le jeune Assoumou a affirmé avoir donné son accord pour le sacrifice de sa petite amie en échange d’une promotion et d’une puissance au sein de l’église du Christianisme céleste où il priait.

‘’Il m’a dit que si je réussissais la mission, il m’élèverait au grade d’évangéliste de tutelle et me donnerait la puissance’’, précisant que le pasteur a organisé un rituel au cours duquel il a abusé de son amie pendant que son fils récitait des psaumes.

Face à un tel sadisme, les parents de la victime excédés ont tenté de mettre le feu à l’église du pasteur et présumé meurtrier. Ils ont saccagé tout le matériel de l’église dans leur colère.

Le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé présente sur le lieu du drame a donné des instructions fermes aux officiers de police judiciaire d’approfondir l’enquête afin de déterminer les circonstances exactes de la mort de la jeune fille.

Les crimes à caractère rituels sont légions au Gabon. Dans une intervention en mai dernier, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba avait tapé du poing sur la table pour dénoncer cette dérive humaine.

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