Les patrons de l’ex-Union nationale parleront ou ne parleront pas ? C’est le défi qui a drainé plusieurs Gabonais à ce meeting. Sur la tribune, les opposants se sont succédés pour vanter l’unité retrouvée de l’opposition, et réclamer à nouveau la tenue d’une conférence nationale souveraine.
La foule a exulté lorsque Zacharie Myboto a pris la parole. À sa descente du podium, le président de l’ex-Union nationale a expliqué pourquoi il a ignoré la décision du ministre de l’Intérieur : « S’il a le droit de m’interdire d’intervenir ? Mais en vertu de quoi ? Nous sommes dans une démocratie ou bien dans une monarchie ? Et encore… ».
L’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, vice-président de l’ex-Union nationale, est aussi monté brièvement sur la tribune pour s’adresser aux militants. La réaction du ministère de l’Intérieur a été immédiate. « Le ministre de l’Intérieur se réserve le droit d’appliquer à tous les partis politiques, organisateurs ou reconnus complices de cette organisation, les dispositions de la loi, qui vont de la suspension à la dissolution », a prévenu Jean-Eric Ndziengui Mangala, le porte-parole du ministre de l’Intérieur.
Après l’Union nationale, ce sont donc tous les partis de l’opposition gabonaise qui sont menacés de dissolution.