Le premier ministre exprime aux ambassadeurs de l’UE la volonté du président d’ouvrir un dialogue inclusif avec l’opposition

Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima a exprimé à la Représentante de l’Union européenne et à cinq ambassadeurs accrédités au Gabon dont celui de la France, la volonté d’Ali Bongo Ondimba d’ouvrir un dialogue inclusif avec l’Opposition, lors d’une réunion mercredi à Libreville

‘‘Le président a dit clairement qu’il était près à une concertation élargie, dans un cadre qui est différent de ce qu’on a appelé conférence nationale souveraine mais, il a affirmé (…) qu’il est ouvert à la discussion’’, a déclaré le Premier ministre Gabonais, Raymond Ndong Sima, au cours d’une réunion avec la Représentante de l’Union européenne et à cinq ambassadeurs dont celui de la France, à Libreville. ‘‘Ce n’est pas une discussion forcée qui doit avoir lieu, c’est une discussion entre des gens qui veulent discuter. Le président lancé une idée, il a énoncé un principe, l’idée fait son petit chemin chez la classe politique et on voit comment les uns et les autres réagissent à cette idée. Je crois qu’il est impossible à ce stade de fixer un calendrier’’, a conclu Raymond Ndong Sima précisant que le gouvernement attendait la réaction de l’Opposition.

Le numéro un du gouvernement réagissait à la préoccupation du dialogue entre le pouvoir et l’Opposition émise par la Représentante de l’Union européenne au Gabon, Mme Cristina Martins Barreira. Le sujet du dialogue politique interne qui n’était pas à l’ordre du jour initial a quasiment relégué au second plan les questions économiques et les stratégies de développement, le traitement et l’évolution du dossier des réfugiés Congolais, l’amélioration de la gouvernance démocratique avec l’introduction de la biométrie dans le système électoral gabonais.

‘‘Si vous voulez discuter avec les gens, il faut que vos interlocuteurs vous reconnaissent en tant qu’interlocuteur, sinon vous discutez avec qui ?’’, s’est interrogé Raymond Ndong Sima qui a rappelé les conditions fixé par le président Ali Bongo Ondimba au cours de son discours prononcé devant le parlement le 12 septembre dernier.

« Je ne dialoguerai pas avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de leur propre pays, ni ceux qui les incarnent, encore moins les lois de la République », avait affirmé Ali Bongo Ondimba, répondant à l’opposition, qui exige la tenue d’une « Conférence nationale souveraine ».

‘‘On est en situation presque surréaliste’’, s’est étonné le chef du gouvernement revenant sur cette question d’une « conférence nationale souveraine ». ‘‘Chacun peut-il décider que à partir de l’instant où je ne suis pas d’accord avec un système je mets en place un cadre qui remet en cause la totalité des institutions’’, s’est-il interrogé à nouveau.

‘‘On peut faire çà pratiquement à l’éternité parce que il y aura toujours quelqu’un qui dira moi je ne suis pas d’accord donc je considère que il faut remettre en cause les institutions’’, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a par ailleurs fustigé l’usage de la provocation comme mode opératoire de l’Opposition. ‘‘Quand on cherche une solution on retient ses nerfs mais cela ne veut paqs dire qu’on a peur’’, a-t-il indiqué concernant le fait que la justice n’a pas arrêté André Mba Obame, toujours sous le coup de poursuites judiciaires, lors de son retour au Gabon.

A la fin de la réunion Mme Cristina Martins Barreira est revenu sur l’importance et la nécessité pour l’UE de la tenue d’un dialogue élargi avec l’Opposition. Elle a toutefois rappelé que l’UE est défenseur du respect de l’Etat de droit et de la souveraineté des institutions républicaines.

Cette réunion se tenait dans le cadre du dialogue UE et les Etat ACP, conformément à la Convention de Cotonou qui permet aux différentes parties d’échanger sur l’ensemble des objectifs définis par cet accord, dans le but de consolider la paix, la sécurité, la stabilité politique et de promouvoir un environnement stable et démocratique. Elle a vu la présence du ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou et du ministre délégué aux affaire étrangères, Dominique Guy Noël Nguiéno.

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