Tropicale Amissa Bongo : Andrea Palini, le prodige de Yaoundé

En circuit fermé au sein de la capitale du Cameroun, Yaoundé, la 2e étape de la Tropicale Amissa Bongo 2013 a été remportée par l’Italien Andrea Francesco Palini (Lampre-Merida). Grâce aux 10 secondes de bonification gagnées avec cette victoire d’étape, il est devenu le leader du classement général à ce jour. A 23 ans, le jeune coureur dont l’équipe participe pour la première fois à cette compétition, a coiffé au sprint des cyclistes expérimentés comme l’Espagnol Vicente Reynes (Lotto Belisol), arrivé 2e, mais aussi les Français Adrien Petit (Cofidis), arrivé 3e, et Yohann Gène (Team Europ Car) qui s’est classé 4e.

Circuit dans la ville de Yaoundé pour la Tropicale Amissa Bongo © Arias Danger Aimée/Gabonreview

Son coach, Fabrizio Bontempi, explique que le champion a «bien travaillé avec ses coéquipiers, notamment Luca Wackermann, et au sprint ça a marché. Palini est bon sur les montées mais aussi sur les sprints. Aujourd’hui ce n’était pas trop difficile, le trafic était parfait, la police et l’organisation également. Nous sommes très contents, c’est la première victoire de notre première participation en Afrique alors que notre équipe est dans le cyclisme professionnel depuis 20 ans. En Afrique, où nous sommes contents d’être venus, ce qui est le plus difficile pour nous c’est l’humidité, beaucoup plus que la chaleur. Mais, on devrait pouvoir gagner d’autres étapes si tout va bien.»

Longtemps après le passage de la ligne d’arrivée, le public de Yaoundé qui recevait pour la première fois une étape de la Tropicale Amissa Bongo organisée par les voisins gabonais, a chaleureusement accompagné le jeune champion. Celui-ci n’en est qu’à sa 2e année professionnelle et a remporté, en 2012, une étape de la Semaine internationale Coppi-Bartali.

Les deux premières journées du Gabon et sa nouvelle stratégie

On pensait que les Gabonais connaissaient bien Yaoundé, mais les choses étaient différentes à en croire Sylvain Mackossot, coach de l’équipe du Gabon : «Les gabonais connaissent le Cameroun avec le trophée Chantal Biya. Mais la Tropicale Amissa Bongo c’est autre chose. Elle a plus d’équipes, il y a des professionnels, le circuit est plus compliqué et les choses vont plus vite». La plupart des encadreurs du Gabon ne se montrent pourtant pas déçus de la prestation de leurs poulains sur les deux premières étapes. «Hier notre objectif était de figurer dans les 5 premiers de l’étape, mais Ekobéna est parti un peu trop tôt et un jeu d’équipe l’a empêché de rouler comme on pouvait l’espérer. Mais tout le monde s’en est bien sorti», explique Sylvain Mackossot.

«Pour la suite, la plupart des étapes sont en ligne droite en dehors du circuit fermé final à Libreville, qui sera certainement aussi compliqué que celui de Yaoundé. Je pense donc que, sur les autres étapes, on peut améliorer le classement», déclare, optimiste, le coach gabonais. La stratégie de l’équipe est de ne plus se contenter des deux prix spécifiques offerts aux Gabonais à titre d’encouragement. Maintenant, «les gars doivent viser tous les types de maillots et tant mieux pour les maillots destinés à les encourager.»

Pour sa part, le capitaine de l’équipe, Ghislain Ndong, explique qu’il était question, à Yaoundé, d’encadrer Ephrem Ekobéna pour conserver le maillot de grimpeur remporté la veille. «Si ça n’a pas marché à Yaoundé, nous espérons faire mieux sur l’étape Oyem-Bitam, sur laquelle nous nous sommes entrainés. Dans le classement aux points par rapport au maillot de meilleur grimpeur, Ephrem est 2e aujourd’hui. Nous devrons faire mieux.»

Le bonheur des petits commerçants

En dehors du sport, la Tropicale Amissa Bongo favorise le bonheur des commerçants, petits et grands, des villes où elle amène la petite reine. «Cette journée a été un peu fériée. La Tropicale m’a permis de venir vendre ma boisson dans une zone où nous ne sommes pas souvent autorisés à vendre. En plus, la course a attiré du monde et voilà, en fin de matinée seulement, j’ai déjà dépassé le chiffre d’affaires de mes meilleurs jours», explique un colporteur vendeur de sodas. «D’habitude, le agents de la Brigade urbaine nous interdisent de vendre par ici. C’est un beau jour. En plus, j’en profite pour regarder la course et voir les cyclistes professionnels, et même Camerounais, de plus près», a-t-il ajouté.

Un peu plus loin, derrière le podium d’animation de la course, un stand offrant à déguster gratuitement du thé et du café a été littéralement pris d’assaut par de nombreux badauds. Ici, certaines entreprises profitent de l’événement pour promouvoir leurs produits. Tout le monde y trouve son compte.

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