Ali Bongo veut ses barrages

Respectivement annoncées en décembre 2010 et en octobre 2011, les productions des deux barrages hydroélectriques du Woleu-Ntem et de la Ngounié se font toujours attendre. Entre temps, les déficits d’électricité continuent de peser sur l’économie du pays et sur la vie quotidienne des populations.

Un retard qui n’est pas pour plaire au président Ali Bongo, qui a notamment posé la première pierre du barrage du Woleu-Ntem. Excédé par ces retards de livraison le chef de l’État a exigé, lors du conseil des ministres du 18 janvier, que tout soit mis en œuvre pour achever ces projets dans les meilleurs délais, d’autant que les financements sont acquis, notamment auprès de la Banque africaine de développement (BAD) pour 57,5 millions d’euros.

Il a notamment été demandé aux ministères concernés «de tout mettre en œuvre pour l’aboutissement, dans les meilleurs délais, de ces deux projets, en terme de garantie de financement, maîtrise des engagements, répartition des parts en conformité avec les exigences internationales, garantie du retour au domaine de l’État de ces infrastructures, dans un délai compatible avec les engagements de chaque partie».

Le barrage de la Ngounié, «Impératrice», dont le coût est estimé à 70 milliards de francs devrait dégager une puissance de 84 mégawatts. Le barrage de l’Okano, «FE 2», s’intègre quant à lui dans le cadre du Programme national d’électrification rurale qui comprend la création du réseau interconnecté de la province du Woleu-Ntem (Nord) pour plus de 23 milliards de francs CFA.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre des défis du gouvernement qui espère booster la production énergétique locale dans les 5000 mégawatts à l’horizon 2020, alors qu’elle peine actuellement à dépasser les 374 mégawatts. Ils doivent aussi permettre au gouvernement de supprimer progressivement la production d’électricité à partir d’énergie fossile, notamment le fuel lourd.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Quitter la version mobile