La Présidente de la Commission souligne que cette prise du pouvoir par la force constitue une violation caractérisée de l’Acte constitutif de l’UA, de la Déclaration de Lomé sur les changements anticonstitutionnels de Gouvernement et de la Charte africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance, ainsi que des décisions de l’UA sur le rejet absolu du recours à la rébellion armée pour faire valoir des revendications politiques. La Présidente de la Commission appelle instamment à une action collective africaine unifiée et décisive pour faire face à cette grave remise en cause de l’ordre constitutionnel de la RCA, qui constitue également une atteinte aux acquis des processus de démocratisation à travers le continent africain.
Cette action africaine doit tendre à l’application scrupuleuse de toutes les dispositions des Accords de Libreville, qui demeurent valides en toutes circonstances. Dans ce contexte, elle rappelle que les instruments pertinents de l’UA prévoient notamment, dans les cas de changement anticonstitutionnel de Gouvernement, la suspension de la participation du pays concerné aux activités de l’UA, l’isolement total des auteurs du changement anticonstitutionnel et l’adoption de sanctions à leur encontre, en vue de parvenir à la restauration intégrale de la légalité.