Réuni le dimanche 16 juin dernier à Libreville, lors de la deuxième édition du NYFA, le Groupe média a consacré son atelier de réflexion sur les nouvelles pistes de diffusion pour les médias africains, pour la plupart restés dans les anciennes normes en matière de quête, de traitement et de diffusion de l’information. C’est donc dans l’objectif de convaincre les Etats africains de s’arrimer aux nouvelles exigences et d’adopter les nouveaux moyens techniques, indispensables au maintient de leur existence dans l’espace communicationnel global, que de nombreux acteurs sont intervenus durant cet atelier. Il a de ce fait été question de définir, d’un commun accord, les nouveaux horizons de développement pour les médias africains à l’ère numérique.
Dans cette optique, relaye le site Afrik.com, de nombreuses personnalités aguerries dans le domaine médiatique à l’instar d’Afif Ben Yedder, fondateur du Groupe IC Publications et Editeur d’un ensemble de magazines parmi lesquels African Business ; Zyad Limam, éditeur du mensuel Afrique Magazine ; Jean-Christophe Ramos, directeur général de Canal+ Afrique, et Olivier Laouchez, directeur général du Groupe Trace TV ont convenu que le numérique, nouvel outil indispensable dans la pratique du métier de l’information, faciliterait au plus haut point la constitution de bouquets de programmes et leur distribution sur les pays africains.
En effet, pour le Groupe médias du NYFA, le numérique est apparu comme un véritable moyen de faire des économies pour les Etats africains : il diminuerait considérablement les coûts de production pour des programmes voire des chaînes spécifiquement africaines. Aussi, a-t-il été indiqué que «le succès des médias africains tiendra d’abord à leur enracinement sur la terre africaine et à la proximité de leur relation avec leurs publics» et à leur capacité à s’affirmer comme des fournisseurs d’informations africaines aux agences européennes, même si Michael Peters, le président d’Euronews, a reconnu que «les médias internationaux se focalisent sur la vision de Reuters et de quelques agences occidentales et ne font pas suffisamment l’effort de regarder l’information offerte par les Agences panafricaines». Ainsi, ont indiqué les intervenants, «l’heure est au développement de nouveaux médias africains, sur tous les réseaux, à partir des capacités de création et de production africaines. Ce sera aussi l’un des enjeux à relever lors de la numérisation des réseaux hertziens d’Afrique centrale».