«Il s’agit de procéder à la mise en place d’une nouvelle génération de paysans dont le modèle serait caractérisé par le dynamisme et l’autonomie, dans l’optique de faire face aux obstacles inhérents à la disponibilité des principaux facteurs de production», a déclaré le secrétaire général de l’Enseignement supérieur, Jean Michel Ella, à l’ouverture des travaux, non sans souligner la «nécessité d’adapter le système éducatif au contexte socio-économique des pays, en vue d’intégrer les grands courants de globalisation et de mondialisation».
Dans un contexte où le Gabon accorde une place de choix à l’édification d’un enseignement supérieur et d’une recherche de qualité alliant production des savoirs, des technologies et des compétences, Jean Michel Ella a expliqué que son département a l’obligation d’entamer une rénovation du schéma universitaire. Celle-ci passe notamment par la professionnalisation de l’offre de formation. «C’est ce qui justifie l’intérêt porté à la revalorisation des métiers de l’agronomie par l’enseignement supérieur», a-t-il indiqué.
Toutefois, a-t-il poursuivi, «le succès de cette ambition nationale passe par une gouvernance universitaire innovante, qui repose sur le réseautage de nos universitaires et grandes écoles avec d’autres structures similaires, à travers le monde, et par le développement et la consolidation des partenariats public-privé».
Haagrim est un projet financé par l’Union européenne (UE) dans le cadre du Programme de mobilité universitaire intra-ACP (Afrique-Caraïbes et Pacifique). Il développe des échanges entre établissements d´enseignement supérieur de l´Afrique de l´Ouest, de l´Est et du Centre. Le projet vise notamment à offrir un accès à l´enseignement supérieur aux étudiants, y compris à ceux issus de milieux désavantagés ; faciliter la coopération en matière de reconnaissance des études et des qualifications ; contribuer à l´amélioration de la qualité de l´éducation supérieure par la promotion de l´internationalisation et l´harmonisation des programmes et des cursus au sein des établissements participants, etc. Couvrant la période 2012-2017, il a été financé à hauteur d’environ 2 millions d’euros.