Le 14 février dernier, Total Gabon annonce avoir reçu un avis de redressement fiscal du gouvernement gabonais assorti d’un avis de mise en recouvrement partiel à la suite du contrôle fiscal dont la société a fait l’objet au titre des années 2008 à 2010. Le montant mentionné dans l’avis de redressement fiscal est de 805 millions de dollars, dont 38 millions de dollars font l’objet de l’avis de mise en recouvrement partiel.
Total Gabon considère ce redressement fiscal comme étant « dénué de tout fondement » et conteste ainsi fermement l’ensemble des chefs de redressement et les montants associés.
Le gouvernement gabonais aurait aussi mis en redressement fiscal la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) filiale du groupe français Eramet. Le redressement fiscal porterait sur 300 milliards de FCFA que la COMILOG qui exploite le manganèse à Moanda (sud-est) ne reconnaît pas et refuse catégoriquement de payer.
Le numéro un gabonais qui vient « laver le linge sale en famille » va donc débarquer à Paris avec des dossiers très sensibles pour enlèver les toiles d’arraignées et rassurer son partenaire privilégié, son allié historique (la France).
La crise centrafricaine sera également au cœur des échanges entre le président Ali Bongo Ondimba également président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). La CEMAC prend en charge le gros des troupes de la Misca en RCA, des troupes qui sont appuyées par les soldats de l’armée française.