Le ministre Alexandre Tapoyo avoue sa grande émotion au moment de sa nomination au gouvernement

france-le-ministre-alexandre-tapoyo-attendu-a-parisLe ministre des Droits humains, de l’Égalité des Chances, chargé des Gabonais de l’Étranger, Alexandre Désiré Tapoyo a indiqué à Paris, qu’il a été très surpris par sa nomination au gouvernement de la République gabonaise en janvier dernier. Il aurait d’ailleurs eu un malaise.

Gabonews (GN) : Monsieur Alexandre Désiré Tapoyo quelle a été votre première réaction après votre nomination au gouvernement du Professeur Daniel Ona Ondon ?

Alexandre Désiré Tapoyo (ADT) : Je vous jure la main sur le cœur et sur la bible que le 28 janvier 2014 quand j’ai été nommé, je me suis évanoui.

GN : Pourquoi ?

ADT : Je pensais à tout sauf à cette nomination pour une simple raison car mon nom ne figurait même pas sur la liste des nominés transmise au chef de l’État par mon parti politique (CLR/majorité) pour consultation. Et j’étais dans un bureau, quand j’ai entendu mon nom à la télévision, je suis tombé. On m’a réveillé à coup de gifles et un peu d’eau sur la tête. J’ai pratiqué pendant longtemps les arts martiaux donc je sais maîtriser ou gérer mes émotions, mais ce jour là, c’était la panique totale.

GN : C’est tout de même une grande fierté pour vous d’être ministre de la République ?

ADT : Je me demande pourquoi les gens se battent même pour être ministre. C’est vrai qu’on est en première classe, mais franchement, c’est une véritable galère. Mon salaire a été multiplié légèrement par deux certes, mais les charges, il faut les multiplier par cent parce que la terrasse est toujours pleine des gens. A beau dire que j’ai été nommé et non élu, chacun vient avec ses ordonnances. Et comme je m’occupe aussi des Droits humains, les gens pensent que ce sont les affaires sociales, le tribunal, la Médiation de la République, chacun vient avec son problème. Bref ! Je ne suis plus tranquille et libre comme avant, même pour aller prendre mon vin de palme ou manger mon plat de spaghettis-viande dans un dos tourné de la capitale. Heureusement pour moi, je ne fréquente pas les hôtels. Donc ce n’est pas toujours gai d’être ministre.

GN : Que représente cette fonction pour vous ?

ADT : Etre ministre de la République, c’est un pouvoir certes, mais ce n’est pas un pouvoir pour écraser les gens. Le ministre c’est le premier serviteur de l’État, nous sommes là pour servir et non pour se servir. Je suis donc au service du Gabon et de chaque gabonais pas de ma famille ou de ma modeste personne.

GN : Parlons maintenant des Droits de l’homme, le Gabon est un bon élève en la matière ?

ADT : En ce moment le Gabon n’est pas le premier de la classe. Nous sommes encore en retard sur beaucoup de choses. C’est pour cette raison que le pays passe régulièrement un examen oral. Et d’ailleurs bientôt je serai en Angola pour passer l’oral. On est très bas, il faut le reconnaître et il faut le dire et c’est la vérité.

GN : Votre coup de gueule ?

ADT : Voir un jeune gabonais de 30 ans, originaire de Ndjolé, multi-milliardaire, propriétaire d’une chaine de lavage des voitures en Floride aux USA qui voulait installer une PME au Gabon pour donner de l’emploi à ses compatriotes, rencontrer toute une montagne d’obstacles. Très déçu, il est reparti. Franchement j’ai eu des maux de tête. Comment on peut empêcher un compatriote de venir contribuer au développement de son propre pays, ce que veut d’ailleurs le président de la République. Est-ce encore des jaloux qui pensent que si le jeune arrive ici le chef de l’Etat va le prendre pour être ministre ou pour nous remplacer à l’Assemblée nationale ? Je suppose que c’est la jalousie parce qu’on ne peut pas empêcher une telle opportunité d’affaire dans un pays où 30% de la population estimée à 1,5 millions sont pauvres.

GN : Enfin qu’est ce que le président de la République vous a dit après votre nomination ?

ADT : Juste après le premier conseil des ministres, il m’a dit ceci : « Monsieur le ministre, retenez une seule chose, je n’ai pas crée ce ministère pour un simple clin d’œil aux Gabonais de l’Étranger ». Je suis resté dix jours à comprendre ce qu’il voulait dire.

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