Les habitants des regroupements et villages Maramba, Koumbanou, Ikolo Makanda, Moulandou et Moutassou du canton Ngounié centrale sont farouchement opposés à l’entrée d’Olam Palm sur leurs terres ancestrales dont la venue est imminente pour une prospection de sites. Les villages Douya, Nombakélé et Idoumi faisant partie du même canton, ne seraient pas apparemment concernés par le choix des industriels agricoles Singapouriens.
Néanmoins, a indiqué une source, quelques responsables de ladite société s’étaient déjà rendu dans les villages à impacter, afin de débattre avec les populations des conditions d’accès et d’éviter au mieux les erreurs des sites précédents de Doubou et Mboukou dans le département de Tsamba-Magotsi sur tronçon routier Mouila-Fougamou.
Ces dernières s’insurgent du fait que des tombes, arbres fruitiers, vestiges traditionnels, forêts ont été détruits, de même que des marécages et étangs leur permettant de pratiquer la pêche ont été fermés.
C’est pourquoi, informés que la société Olam Palm Gabon était aussi intéressée par les sites de Mbatsi, Toungoutiti, toujours dans le canton Ngounié centrale, mais sur la route menant vers Guietsou dans le département de la Mougalaba, les populations ont dit ’’niet’’ de recevoir la culture du palmier à huile tant sollicité par cette société ’’à cause de la manière dont elle procède à l’exploitation anarchique des forêts, sans se soucier des habitants qui jalonnent cette partie de la province de la Ngounié’’, a expliqué la source, précisant la crainte de ’’l’appauvrissement de leurs terres par les différents produits utilisés par ces derniers au moment de la semence’’.
Pour ainsi se faire entendre, les populations du canton ont signé des pétitions adressées aux autorités de la province à savoir, le gouverneur de la province, Michel Mouguiama, le préfet du département de la Douya-Onoye, Albert Obame Menié et le président du conseil départemental, Camille Moundendé Moukoko.
Toutefois, elles lèvent une équivoque : ’’Nous ne sommes pas l’arrivée d’Olam Palm Gabon dans notre canton, nous nous opposons à la culture du palmier à l’huile, si c’est pour d’autres cultures comme le manioc, la banane, le taro, elle a sa place parmi nous parce qu’elle emploiera de nombreux Gabonais’’, a dit la source, citant un jeune du canton.
