Dynamique unitaire maintient la grève générale illimitée

Assemblée générale de la «Dynamique unitaire», le 24 janvier 2015…
Assemblée générale de la «Dynamique unitaire», le 24 janvier 2015…
La coalition syndicale « Dynamique unitaire (DU)», réunie en assemblée générale mercredi à Libreville, a décidé du maintien de son mouvement de grève générale illimitée, malgré les menaces de coupure des salaires des agents grévistes, annoncées mardi par le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié-By-Nzé.

Ce raffermissement de position des membres de DU est intervenu au cours d’une assemblée générale et au lendemain du communiqué du gouvernement appelant les agents de l’État grévistes, à une reprise du travail mercredi.

« Nous n’irons pas à nos postes de travail, avant de voir effectivement les salaires des travailleurs gabonais rehaussés », a déclaré Pulchérie Mateya, porte-parole de la Dynamique unitaire.

« Nous nous insurgeons contre ce qu’a déclaré le porte-parole du gouvernement. Nous apportons la précision que nous avons demandé le relèvement des salaires et non la PIP. Aussi, nous ne pouvons pas lever le mouvement de grève parce que nous n’avons plus confiance en eux. Au contraire, nous sommes plus que jamais déterminés à gagner cette bataille. Je dis bien gagner cette bataille », a-t-elle insisté.

Pour Me Mombo Hassan de la Conasysed, « le Gabon étant un Etat de droit, M. Billié-By-Nzé fait dans la dérive autoritaire. L’article 71 de la loi 1/2005 est clair. Sans prestations familiales ou supplément pour charge de famille, les journées de grève ne sont pas rémunérées. Sauf lorsque la grève résulte du non paiement de la rémunération due.

Étant entendu que c’est une promesse du Chef de l’Etat d’augmenter les salaires, c’est donc la rémunération due. Dans le cas d’espèce, le gouvernement ne doit pas couper les salaires’’.

La dynamique unitaire n’étant pas composé uniquement du corps enseignants, mais d’autres agents affectés dans les différents départements ministériels, Jean Rémi Yama, leader syndical, a dénoncé, ce qu’il a appelé, « l’acharnement du gouvernement envers le corps enseignant ». D’ailleurs, a-t-il lancé, les enseignants membres de la Conasysed ont toujours subi des coupures de salaires.

Par conséquent, cette nouvelle du porte-parole de la Présidence de la République sur la suspension des salaires, est un « vieux disque » pour eux.

« Nous avons demandé les augmentations des salaires et pas la violence », a poursuivi Jean Rémi Yama, demandant que la violence soit mise de côté, mais qu’on leur donne ce qu’ils revendiquent et qui constitue la seule condition pour la reprise du travail.

Il a ainsi fait savoir que les membres de DU « ne sont pas responsables de l’année blanche » et que « ce ne sont pas eux qui prennent les décisions au Gabon ».

Entrés en grève depuis le 9 février 2015, les agents de l’État membres de la centrale syndicale « Dynamique unitaire » exigent l’application d’un nouveau système de rémunération et l’augmentation du SMIG de 80 à 300 000 francs CFA.

Des revendications auxquels le gouvernement dit ne pas pouvoir accéder parce qu’elles engloutiraient près de 2500 milliards de francs CFA, soit une mesure « insoutenable » pour le pays.

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